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Synapses évangéliques - La très Bonne Nouvelle selon Stéfanos

15 mars 2015

Le contexte précède le texte, Le contexte précède Dieu

 

J'aime cette parole d'Annick Souzenelle qui dit que nous ne pouvons rien sans Dieu et que Dieu ne peut rien sans nous. Cette formule provient du psychanalyste Jung (celle étant reconnue comme jungienne) et donc on peut dire que Jung fait partie du contexte de Souzenelle qui disait en substance dans son étude sur Job que Dieu changeait avec nous. Il aurait pu ajouter : « avec le contexte. » Et qu'est-ce que le contexte ? C'est le terrain, et ce terrain est à la fois tel homme en dialogue avec lui (qui fut le cas de Moïse), et c'est la culture, la réalité présente (construite par l'homme). C'est donc le traitement par « Celui qui est » de « ce qui est ». L'homme est le terrain incarné de Dieu, il est en quelque sorte le contexte de Dieu (égal au Texte nous dit Ouaknin dont on reparlera plus loin).

Il me faut développer plusieurs concepts avant de revenir à cette question fondamentale : le contexte précédant le texte.

Dieu, s'est sans doute incarné en la Nature en tant que terrain symbolique, mais il s'est sans doute aussi incarné en l'homme en tant que Verbe qui permet l'assimilation de la symbolique, et ce Verbe est d'autant plus fort s'il est fixé : c'est l'écriture.

Pour l'homme, Dieu est le Soi, c'est à dire la plus haute réalisation de l'Homme que ce soit au niveau individuel ou collectif. Mais il est vrai que Jung a parlé du Soi à un niveau individuel, d'où l'importance de l'individuation qui lui est chère, alors qu'il a par ailleurs agrandit l'inconscient individuel à l'inconscient collectif.

Il est certain que si le mythe du déluge se trouve dans le monde entier, c'est que l'inconscient collectif comporte une mémoire collective comme il existe une mémoire individuelle. On ne va pas davantage développer ce sujet pour serrer au plus près mon sujet.

Ce collectif se compose dans sa plus petite partie de la famille, mais on parlera ici d'inconscient familial. Le collectif commence vraiment avec la tribu, qui devient dans un agglomérat civilisations et dans l'agglomérat des civilisations empire (ex : l'empire romain) et dans l'agglomérat de toutes les tribus, de toutes les civilisations la mondialisation. On est passé de la conquête à l'évangélisation et de l'évangélisation à la colonisation (mais souvent avec interpénétration des deux) et de la colonisation à la mondialisation (surtout depuis internet).

Je reprendrais succinctement l'analyse de l'évolution des civilisations par Jérémy Rifkin, économiste et conseiller politique pour expliquer la cause à effet : le contexte avant le texte. On est passé d'une conscience mythologique (celle des chasseurs-cueilleurs) à une conscience théologique (celle des premières grandes civilisations), à une conscience idéologique (XIXème siècle, poussée par le contexte de l'industrialisation), à une conscience psychologique (dans le contexte du téléphone et du pétrole) et nous sommes en passe à une conscience biosphérique (ou écologique) surtout depuis l'apparition d'Internet. Mais il est clair que cette conscience n'a pas partout dans le monde évolué de la même manière, ou tout le monde n'est pas dans ce stade-là. Beaucoup sont encore englués dans le contexte mythologique et théologique : ce sont les religieux du monde entier. Ceux qui, alors même qu'ils vivent dans le même monde mondialisé, ont accès à internet, n'en sont pas moins déphasés puisqu'ils n'évoluent pas avec le contexte, mais se raccrochent au texte comme un absolu de tous les temps. Mais alors pourquoi Allah ou Yhwh ne se sont pas révélés dès l'apparition de l'homme ? Déjà l'homme de Croc-Magnon aurait dû avoir la révélation. C'est donc bien qu'une parole vient en un temps donné, répondant à un besoin du moment et non que cette parole « de Dieu » est absolue pour tous et tous les temps. Ce ne sont jamais que les réponses d'un homme se reliant au plus haut de l'homme (de lui-même, qui est le Soi ou le divin en lui en opposition et en dialogue avec le « moi » ou partie animale et égotique de l'homme) pour guider son peuple, qu'on l'appelle chaman, prêtre ou prophète. Il ne faut pas oublier que dans la plus haute antiquité, la Connaissance n'appartenait qu'à une élite royale, sacerdotale ou savante. La grande majorité des hommes étaient des ignares, des moutons qui se laissaient guidés par un chef, un berger. Ainsi, Moïse, qui avait été élevé à la cour de Pharaon a t-il pu apporter avec lui dans l'Exode les mystères de l'écriture et de la cosmogonie égyptienne. Il avait le charisme d'un chef, il était un initié. Ce qui explique qu'aucun individu du peuple ne veuille parler avec Dieu dont ils voient la manifestation effrayante pour eux en le mont Sinaï et que tout le monde dise à Moïse : « Vas-y toi ». Moïse c'est en quelque sorte le médiateur du Soi collectif, où l'individu n'existe pas en dehors du chef, de l'élite. Mais il n'y a pas vraiment d'inconscient individuel, puisque Moïse lui-même n'est pas au service tellement de son individuation, mais du collectif, ou c'est dans la mesure où il accomplit sa mission qu'il accomplit le Soi individuel passant par l'accomplissement du Soi collectif.

Un peuple « livré à lui-même », à ses plus bas instincts , il lui faut bien des règles de communauté, une communauté de plus qui est plus dans la survie que dans la vie, où la procréation ne peut être donc qu'un mot d'ordre. Contexte encore.

Il est évident que si est né une Torah orale, précédant le texte lui aussi (son contexte donc), Moïse le législateur n'est pas l'écrivain de celle-ci mais qu'elle transmet fidèlement un pré-texte (« texte » oral) Comme on sait que les premiers textes de la Bible hébraïque datent du VIIIème siècle, il n'est pas difficile de l'expliquer par le contexte encore, sans passer par une « révélation ». À ce moment-là, les hébreux sont déjà bien installés en « Terre promise », après la conquête par Josué et les Juges ; c'est de l'époque des rois que datent les premiers textes bibliques. Israël était donc devenu une civilisation à part entière, et qui dit civilisation dit forcément écriture (comme le dit Roger Sabbah). On sait que d'un côté, Moïse vient de l'Égypte, dont il rapporte un patrimoine, dont scriptural; que d'un autre, dans une zone médiane, on a trouvé une écriture paléo-sinaïtique (au Sinaï, qui est une écriture des esclaves d'Égypte (et ces esclaves étaient en grande partie asiatiques), que les hébreux se sont installés en un pays cananéen (qui a un fort lien avec l'Égypte), que l'alphabet protosinaïtique (1700-1525) est dérivé de l'égyptien dont il emprunte de nombreux signes qu'il remodèle, que l'alphabet protocananéen (1525-1200) ou phénicien (postérieur à 1200 av J C) lui est dérivé, puis l'alphabet araméen, puis l'alphabet hébreu. On retrouve cette même filiation au niveau littéraire. Comme le dit Gérard de Nerval (que j'abrège) : vous avez imité Diderot qui avait imité Sterne qui avait imité Swift qui avait imité Rabelais qui avait imité Merlin Coccaïe qui avait imité Pétrone qui avait imité Homère. On sait par ailleurs, qu'Abraham (qui est le plus ancien patriarche et donc représente l'origine) est mésopotamien. Donc, il apporte avec lui le mythe du déluge dans l'Épopée de Gilgamesh. La Mésopotamie est l'autre pays des origines, le plus ancien, ce qui est logique puisque si l'alphabet est plus du côté de l'Égypte et de Canaan, l'invention de l'écriture qui lui est de loin antérieure de 1500 ans est du côté mésopotamien avec les Sumériens. Ce n'est pas pour rien qu'Abraham migre de la Mésopotamie vers l'Égypte en passant par Canaan, puis que le peuple d'Israël (qui le devient avec Jacob) migre sous la conduite de Moïse vers la Terre Promise. Ainsi la Bible est la mise en perspective de ses origines (celle de ses parents que représentent la Mésopotamie et l'Égypte, Israël se trouvant au milieu) racontant en quelque sorte son passage de l'enfance à l'âge adulte (l'adolescence serait ce passage incarné dans l'Exode), l'histoire de son « élection » et émancipation. En un sens, la Mésopotamie est son père, l'Égypte est sa mère, mais lui, Israël est destiné à devenir unique, à se détacher de ses parents, se formant une « individualité propre », une culture propre (ou personnalité propre). C'est dans cette autonomie que peuvent se constituer les premiers textes d'Israël fixant son histoire personnelle, sa mythologie personnelle, ou sa « légende personnelle » (comme dirait Coehlo) alliant histoire et mythe (l'histoire née, construite de la confrontation avec les autres peuples – qu'ils soient amis ou ennemis – , mythes empruntés pour une bonne partie à ses parents, mais qu'il remodèle). L'Église a bâtit en Gaule sur les anciens lieux telluriques (dolmens) ; Israël a bâti sur le terreau de tout le bassin du Moyen-Orient en particulier de la Mésopotamie et l'Égypte, mais sans négliger l'apport de Canaan, bien qu'il apporte avec lui le monothéisme, héritier d'Akhénaton sans doute. Tout, à quelque niveau, est syncrétisme, ou pour dire plus simplement « miel » de plusieurs fleurs (ou nectar de plusieurs fleurs qui passant par soi devient miel).

Que l'hébreu soit une langue d'une force incroyable, cela est indéniable, mais cette force vient de beaucoup de la conjonction des différents apports, et je suis persuadé que cette force provient d'une part de la conjonction des hiéroglyphes, du culte du secret dont il a hérité d'Égypte et des alphabets (tous d'une puissance intrinsèque), d'autre part dans la puissante synthèse de ces apports, naissant à elle-même dans sa profonde originalité. En agronomie, on dirait que c'est une terre riche et d'une grande cohésion. Puissante structure et grande texture. Ce qu'il faut en eau et en air. La terre idéale.

Mais quelle que soit la force de cette langue, rien n'autorise objectivement à la qualifier comme supérieure aux autres, ou du moins à laisser penser que le peuple qui la possède ou qui est traversé par elle soit supérieure aux autres peuples.

Nul texte dit « sacré » ne naissant sans contexte (spatio-temporel, historico-culturel, etc), il n'y a pas lieu de prendre ni la Torah, ni toute la Bible, ni le Coran, ni les Védas, ni aucun autre comme la Parole absolue, la Vérité. Tous les livres sacrés et même profanes ont une part de vérité, plus ou moins grande. Il est certain que les textes sacrés, religieux, contiennent plus de vérités éternelles, déjà rien que du fait qu'ils rendent compte plus que tout autre texte d'une spiritualité et d'un sentiment du sacré, du divin. Mais ces textes, tout grands qu'il soient, sont soumis au(x) contexte(s) dans lesquels ils sont nés, où ils furent écrits.

Il n'y a pas de « Parole de Dieu » non critiquable .

Il est surprenant que les juifs qui sont de grands interprètes de la Torah, ne voient pour beaucoup, surtout parmi les orthodoxes, qu'on pourrait interpréter « Tu quitteras ton père et ta mère » par tu quitteras la culture de tes pères pour devenir toi-même». On pourrait dire "Quitte ton pays (ta culture) et va vers Toi" (le Soi) comme dit Annick de Souzenelle dans sa traduction des paroles de Yhvh à Abram (qui deviendra Abraham) Non pas qu'il faille renier la Torah, mais la remettre à sa juste place, la voir comme le livre de parents qui en savaient moins sur l'homme que nous. J'ai entendu dire un rabbin dans une interview, lorsqu'on lui reprochait de n'être pas en accord avec son temps sur la question de la sexualité (je cite de mémoire): « Jamais le peuple juif n'a été en accord avec son temps, et ce n'est que le jour où le monde sera en accord avec Dieu que les juifs seront en accord avec le monde » (http://www.akadem.org/sommaire/themes/vie-juive/place-de-la-femme/approche-textuelle/femmes-gays-et-lesbiennes-14-03-2014-58155_385.php)

Je lui aurais bien répondu volontiers : ce n'est pas parce que tes pères étaient ignorants que vous êtes tenus de l'être tout autant ; ce n'est pas parce que tes pères se sentant du peuple élu cultivaient le sentiment de persécution qu'il faut les imiter. Je pense à l'expression populaire (d'une sagesse plus grande que maints passages de la Torah devenus obsolètes pour aujourd'hui): « ce n'est pas parce qu'il est con que tu dois l'être». Je n'irai pas jusqu'à dire cela (mais l'idée est là) préfèrant parler d'ignorance, mais une ignorance qui n'est pas à culpabilisée, puisqu'ils ont reçu, ces Pères, ce dont ils avaient besoin en leur temps, pour se construire une identité. En revanche, vraiment obtus et en situation d'esclavage sont ceux ne savent pas décrocher leur nez de la Torah pour guider leurs pas et ceux surtout de son semblable (juif - le circoncis) et même, dans l'idéal, de son prochain (non juif ou incirconcis). Pour faire un jeu de mots, je ne vois aucune différence entre "un circoncis" et "incirconcis" (ou alors un nain circoncis? - J'ai trouvé un nain, sir, concis...)

Je reprends mon sérieux.

J'ai beaucoup entendu Ouaknin dire assez péremptoirement qu'on ne pouvait posséder la Torah (ou Dieu) ce qui revient au même. Eh bien, adultes du XXIème siècles, il est grand temps que vous lâchiez la Torah comme référence absolue, de cesser de tout rapporter à elle (de plébisciter ainsi un Kafka parce que « kabbalistique »), oui même dans la plus grande ouverture d'interprétation. De cesser de vous pencher sur la Torah pour décider que penser de l'homosexualité et de l'attitude à avoir envers elle et les homosexuels. Il ne s'agit plus d'interpréter (sauf si on veut se faire une petite masturbation hébraïque), mais de cesser de s'y référer sauf pour soi-même si ça nous chante.

Je citerai un lien qui montre bien l'aberration du status quo du système judaïque pour aujourd'hui.

https://brouillonsdeculture.wordpress.com/2011/08/07/a-tous-les-homophobes-citant-la-bible/

Une autre aberration, plus grande encore, c'est d'entendre un témoignage d'un rabbin homosexuel qui ajoute « mais avec un juif, il y a des limites tout de même. » Toujours cette intolérable pensée que l'Autre, le non juif, le « non soi » est aussi impur que le cochon pour les musulmans ! Il faut arrêter. Je me souviens Témoin de Jéhovah d'avoir entendu la même rengaine : « se marier dans le Seigneur seulement ! ». Et après on parle de l'Adam kadmon, l'Homme universel ? Quelle cohérence ! À moins de penser qu'en fait l'Homme universel soit le Juif. Ce qui serait plus grave encore.

J'ai entendu Ouaknin faire une belle masturbation hébraïque syr les différents sens des premiers mots de la Genèse où on trouverait les mots « père », « fils », puis en creusant plus profondément (« mère » et « fille »). C'est très bien, passionnant, je reconnais que l'hébreu est une langue particulièrement miraculeuse en ce qu'elle met en mots le code génétique humain. Mais et après ? Est-ce en raison même de ce qu'on y trouve, par exemple, des choses sensationnelles par la guématrie, que l'on peut qualifier la Torah être une référence absolue pour guider nos vies ? Non, le plus grand bien que j'en retire, c'est de voir du sens aux choses, de l'ordre au monde qu'il serait bien hasardeux d'attribuer au hasard.

En lisant le passionnant Mystères de la kabbale, je n'ai pu m'empêcher d'écrire à la fin : « Que d'affirmations pour un homme qui se revendique du non dogmatisme et du «quoi ? » , pour quelqu'un qui dit qu'on ne peut

Lorsqu'aussi j'ai lu la phrase : « Tout ce qui fige et affaiblit la spontanéité de la libre volonté, par des habitudes, des répétitions mécaniques, des inhibitions spirituelles et une passivité de l'intelligence, est une porte ouvert à ce que l'on peut nommer le domaine du mal » Cette parole traduit bien pour moi tout le relatif de la Torah, puisqu'il s'appuie sur elle pour dire cela et tant d'autres choses (dont j'agrée un grand nombre par ailleurs) : en effet, j'ai émis le commentaire suivant sur cette phrase « Il ne s'adresse pas à des autistes alors ! » Je suis autiste Asperger et j'ai maintes habitudes et répétitions (plus que chez les neurotypiques ou « normaux ») qui caractérisent l'autisme. Et pourtant d'un autre côté je suis spontané et la spiritualité est primordiale dans ma vie. Donc si je dois juger la valeur de la Torah à la valeur des paroles de Ouaknin, je dis qu'en l'occurrence ici, c'est du pipot.

Et que devient concrètement la traduction que donne Ouaknin des paroles de Yhvh à Moïse devant le buisson ardent : « Je serai », si les juifs restent englués dans leur passé ? Je ne suis pas d'accord avec Ouaknin qui dit que l'homme n'est pas, qu'il est un devenir. Puisque ce n'est que dans l'être (le présent) que peut émerger le devenir) et celui-ci est comme poussé par le passé, troisième dynamique de l'existence.

Je me suis quelque peu éloigné de mon sujet, mon écriture bout de bois emporté par un courant...

Revenons à notre sujet.

Il est certain que, homme d'aujourd'hui, Moïse (que l'on peut dire l'auteur du Pentateuque même si ce n'est pas lui qui l'a écrit), « écrirait » le Pentateuque différemment. D'ailleurs, il écrirait tout autre chose. Puisque le contexte différent. Il n'en serait pas moins inspiré, mais celle-ci ne serait pas plus absolue, mais utile à ses contemporains et à des générations futures, répondant à un nouveau besoin correspondant à un nouvel état évolutif, une nouvelle conscience. Il n'en serait pas moins relié au Soi, mais cette fois dans une individuation participative au collectif, puisque la Société a vu l'émergence de l'individu, de la personne, que la personne autonome n'est pas plus soumise au collectif qu'à ses parents, qu'elle est responsable, à l'écoute de l'Inconscient, pour accomplir son potentiel, sa mission personnelle. Certes, dans la réalité, beaucoup d'hommes sont encore comme le peuple que dirigeait Moïse, délégant (comme montra Spinoza) leur liberté et leur responsabilité aux autorités, suivant les lois non parce qu'ils les jugent bonnes mais pour ne pas avoir de sanctions, incapables de trouver des lois ontologiques inscrites en lui (les « tables de la loi), mais le nombre de personnes responsables et éveillées s'accroît.

Cet essai est assez sinueux, comme les rivières qui ont (comme l'exprime Ouaknin) comme une sagesse intrinsèque qui dit que les chemins les plus courts et droits ne sont pas toujours les meilleurs, surtout dans un chemin spirituel, un chemin de vie.

*

Je donnerais en extension un texte écrit une semaine avant qui lui fait écho par le sujet. Il a été écrit à la suite de la vision d'un débat sur une vidéo (http://youtu.be/zd-vYC3nXYw), avec entre autres comme invités : Ouaknin, Tariq Ramadan, Jules Ferry.

A mon avis, on ne va pas assez loin dans le débat. Sur la question, par exemple de la lapidation et de manière plus extensive de la peine de mort, on a droit à une rixe entre Tariq Ramadan, philosophe musulman, et Jules Ferry, philosophe laïc et pour une spiritualité laïque. Tous deux ont leurs arguments. Luc Ferry buté, déclare que l'idée même de faire un moratoire sur la lapidation est irrecevable, en insistant sur la barbarie de la pratique. On est bien d'accord, mais Tariq fait lui avec les réalités, compose avec, pédagogiquement, et puis c'est oublier un peu notre histoire en France avec la peine de mort... Les modalités changent avec les cultures, telle mode d'exécution paraît toujours plus barbare dans une culture étrangère que d'autres, et il ne faut pas oublier que les pays musulmans n'en sont pas au même stade d'évolution que la civilisation occidentale, malgré la mondialisation, qui ne font que rendre plus évident le contraste. Le monde maghrébin est en adaptation avec un monde occidental prédominant, avec laquelle il est complètement déphasé, et on sent bien que tous les textes sacrés sur lesquels on s'est référé pendant des siècles, pendant deux millénaires pour la Bible ne donnent plus de réponses face à la modernité sur une certain nombre de questions. C'est comme si Mahomet ou Paul vivaient en notre monde d'aujourd'hui. Mahomet aurait-il les mêmes révélations ou la même Révélation? Paul écrirait-il les mêmes épîtres ? Le problème est là. Comment un homme qui a vécu il y a deux mille ans peut-il peser sur le monde d'aujourd'hui à ce point ? Si il on réfléchit lucidement et objectivement, c'est absurde. Le monde a beaucoup changé, l'homme d'aujourd'hui ne pense pas comme l'homme d'hier, à moins de se raccrocher à des traditions, à des croyances désuètes, il faut bien le dire. C'est comme si les hommes préhistoriques, les hommes de Cro-Magnon, mettons, nous avaient légué un livre sacré (qui devrait question antériorité être sacré «le Livre sacré des livres sacrés »), livre de référence pour des millions de fidèles et qui dirait : « Il faut impérativement et exclusivement manger du Mammouth. » – Excusez-moi, mais il n'y a plus de Mammouth ! (Eh oui ! C'est de la faute à Noé en plus : il a fait entrer dans l'arche l'éléphant mais pas le mammouth !) Et pour un peu que dans la Genèse il fut écrit cela, je ne vous raconte pas la guerre Ah ! Babako le prophète Croc Magnon (mettons) a t-il vraiment reçu la révélation ? serait-on en droit de se demander. Oui, peut-on répondre, mais une parole qui devait être utile en son temps. Dieu  il change comme les hommes. Il fait avec, puisque nous participons à sa nature, nous le construisons. Le contexte n'est plus le même, et le contexte précède le texte et l'enfante, enfante l'inspiration chez un homme ouvert à ce qu'on appelle psychanalytiquement le Soi (Jung).

Quand je vois que les juifs orthodoxes pourrissent la vie sexuelle normale de leur enfant (voir le film « Le sperme sacré »), on se dit : à l'époque de Jésus, ça pouvait se comprendre (même si on aurait aimé de nos jours à avoir en Jésus un grand enseignant au niveau de la sexualité, naturellement, sainement, sans tabou), – mais aujourd'hui ! Si à l'époque on ne pouvait non plus lire le chapitre « Masturbation » sur Wikipédia, aujourd'hui on le peut, et on sait beaucoup de choses que les rabbins et même Moïse ou encore Mahomet ignoraient (pratiquée chez les mammifères, et surtout les grands singes, dont nous supposons fortement descendre, et qui sont en tout cas sans contestent nos plus proche avec 99% de patrimoine génétique commun. Et ce 1% dirait Ouaknin, c'est l'Aleph ! Oui, c'est le programme divin en nous, outre notre dimension animale.

On sait en outre que la masturbation commence dès la vie intra-utérine : si Dieu qui a créé l'homme à son image permet cela sans répression dès avant la naissance, pourquoi vouloir le faire après ? De plus, elle s'avère bonne psychologiquement, pouvant déstresser par exemple (peut faire donc partie d'une hygiène de vie); sans compter bien d'autres choses. [...]

L'étude sur l'évolution de l'esprit humain par Jeremy Rikfin est je trouve très éclairante pour mettre en évidence l'incapacité de se référer sérieusement à des textes sacrés pour répondre aux à l'homme d'aujourd'hui avec ses questions, ses demandes, ses aspirations – à moins de faire une lecture profonde, à un autre degré que celui du pied de la lettre, comme l'a fait Annick de Souzenelle avec la Bible – , de la nécessité de ne plus même considérer ces textes d'emblée comme sacrée et forcément supérieure à tout autre texte « profanes ».

Que dit Jeremy Rikfin cet économiste et conseiller des grands chefs d'Etat ? Que les premières sociétés humaines, chasseurs-cueilleurs, créant le langage pour s'organiser socialement avaient une pensée, une conscience mythologique, que leur empathie allaient vers la famille, la tribu, – point. Qu'avec l'émergence des grandes civilisations coïncidant avec l'apparition de l'agriculture et de l'hydraulique, de l'écriture donnant une capacité de gestion toute nouvelle est né la conscience théologique (je dirais aussi conscience critique). Et cela coïncide aussi avec l'apparition des grandes religions, des grands textes sacrés qui font naître en même temps l'interprétation de ces textes, donc la critique. C'est toute l'antiquité qui est ainsi théologique-critique, même si la théologie grecque est connue surtout pour sa mythologie plongeant ses racines dans la Nuit des Temps. Et avec cette conscience l'empathie s'est étendu aux liens religieux. Ainsi tous les musulmans ou tous les chrétiens seront empathiques entre eux, la religion agrandit la tribu, même si Jésus annonça une empathie plus grande à travers la fameuse parabole du Samaritain et qui fera écho dans la vocation universelle du message de Jésus Christ. L'histoire s'accélère, le temps entre la conscience mythologique et la conscience théologique est plus grande qu'entre la conscience théologique et la suivante qui apparaît au XIXème siècle avec la conscience idéologique (que le marxisme incarne). Elle naît en Occident à l'époque industrielle, tournant autour du charbon qui font tourner les moteur à vapeur. Impression de livres et de journaux en masse, télégraphe, réseaux ferroviaires ; la machine menace de devenir nos maîtres (voir La Bête humaine de Zola) et les grands mouvements ouvriers naissent et la notion de lutte des classes avec Marx. Au XXème siècle, on a eu une deuxième révolution industrielle. Le télégraphe apparaît, le pétrole remplace le charbon. L'empathie s'étend encore, cette fois-ci au niveau psychologique. Même si le roman psychologique, par exemple, naît bien avant, il est de fait que la psychologie en tant que science humaine et nouveau rapport à l'homme, naît vraiment au XXème siècle. Mais notre exploitation sans cesse grandissante de la Terre sans égard pour elle, et pour l'homme, pour la santé globale, a fait naître une conscience écologique ou « biosphérique ». Et on peut dire aussi planétaire, favorisée par Internet.

On voit donc que pour que Paul ou Mahomet soient à la page, il faudrait qu'ils aient vécu trois autres consciences : idéologique, psychologique (et on voit bien que les textes sacrés n'entendent rien à la psychologie) enfin biosphérique. Cela ne veut pas dire que ces textes n'aient rien à dire et qu'ils n'aient pas de valeur. Ils ont énormément de valeur, mais une valeur relative, non absolue. C'est là, par exemple le problème des terroristes qui ont soif d'absolu et se revendiquent d'un livre considéré comme absolue vérité, combien même leur interprétation diffère de la grande majorité des musulmans. Mais sans aller jusqu'à eux, la question de la masturbation et bien d'autres ne sont plus l'apanage des religions, dans les réponses à donner. Il n'y même plus à essayer de vouloir interpréter ces textes pour savoir qui a raison, il y a juste, par exemple en tant que musulman à s'approprier chacun intimement le Coran, et aller voir dans le champ de la Bible, puis dans le champ Bouddhique, de toutes les religions si possible, pour y chercher davantage les concordances que les divergences, et puis butiner dans le champ profane (avec ses poètes, ses penseurs, ses scientifiques, etc.) et puis faire son miel de tout cela. Voilà l'homme spirituel de demain qui n'oubliera pas d'abord de se connaître soi-même et de cultiver le jardin de son âme.

Après, j'ai bien dit « réponse » : il y a une attitude toute intellectuelle, très spéculative, qui veut qu'on ne peut trouver de réponse (ça fait «bien », voir « sage », comme cette citation pompeuse du « pour faire un seul vers...» de Rilke.) Je cite :

A : Et vous avez trouvé la réponse ?

B : Non bien sûr que non, car il est certain que si l'on trouve la réponse, c'est qu'on se trompe, donc seul la complexité de la question est intéressante.

A : On voit bien que le questionnement est infini. Il y avait une phrase de Maurice Blanchot le début de l'émission d'un homme citant Maurice Blanchot « qui parlait peut-être comme un tamuldiste. Il disait : «La vraie question n'attend pas de réponse. S'il y a réponse, celle-ci n'apaise pas la question. Et même si elle y met fin, elle ne met pas fin à l'attente qui est la question de la question. Toute réponse doit reprendre en elle l'essence de la question, qui n'est pas éteinte par celui qui y répond. »

On se demande alors qu'est-ce qu'ils font là, si ce n'est pour essayer ensemble de trouver des réponses qui sont l'essence du domaine politique. Si on ne donne pas réponse, ou on essaye pas de trouver une réponse (qui dit réponse dit aussi solution) à des besoins ou à des problèmes communs (l'objet de ce colloque, il me semble), pourquoi débattre et en plus avec virulence, et surtout dans une lutte d'ego que l'on voit en œuvre autour de la table pour savoir qui a raison? On ne la ferait pas à un enfant ! Combien même l'enfant a une période d'intarissables « pourquoi » avec des réponses amenant un autre pourquoi, si on lui dit : « Attends, tu me demandes pourquoi tu peux marcher, mon enfant ? Tu es sûr que c'est la bonne question ? Tu ne crois pas que la bonne question est : « pourquoi j'ai des jambes ? » Lui, pourras te dire en réponse en voyant un homme en fauteuil roulant : « Lui n'a pas de jambes » Et à la suite émettra t-il un autre « Pourquoi ? ». Il est certain qu'après enquête, l'enfant pourra savoir que c'est parce qu'on les lui a coupé, que parce que c'était nécessaire, à la suite de tel accident, il y a un moment où il sera face au mystère : Pourquoi il a eu cet accident ? (dans le sens profond, ontologique) Il se peut que cet accident soit un défi lancé par Dieu, en effet. Mais à cette question il appartient à la personne concernée d'y répondre en son âme.

Et puis, il y a la maladie de faire des citations que l'on présente comme argument, comme vérité. Nos auteurs profanes sont pris bien souvent comme textes sacrés, on le constate, et ils sont plus prompts à critiquer ces dits textes sacrés, c'est drôle ! Non seulement l'homme qui cite Maurice Blanchot fournit une réponse, mais il cite la pensée d'un homme qui est une réponse aussi, malgré le contenu de cette pensée avec laquelle il se contredit.

Il est certain que la langue dans laquelle ont été écrit les plus grands textes sacrés : l'hindou pour les védas, l'hébreu pour le Pentateuque et la Torah et l'arabe pour le Coran, n'est pas pour rien dans leur force, étant toutes des langues vivantes ou langues racines. Mais cela n'empêche pas qu'ils sont les productions d'un contexte, d'une intense effervescence religieuse et tirant vers la philosophie, et que ceux-ci doivent être considérés à l'aune de nos connaissances actuelles.

 

(page susceptible d'être augmentée)

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11 mars 2015

Kaballe (recherche sur les dix noms de Dieu)

Je viens de faire une « lecture aux éclats » assez phénoménale par la Guématria à partir du livre Mystères de la Kabbale de Marc-Alain Ouaknin. En effet, il donne la guématrie des dix* noms de Dieu (c'est à dire la somme de la valeur numérique de chaque lettre hébraïque), le nombre dix étant en soi fondamental et déjà extraordinaire puisqu'il renvoie aux Sepher de Moïse consacrés à la fondation du monde, aux Dix paroles de l'Exode («paroles et non « commandements) , aux dix Sephirot de la Kabbale (les dix puits de lumières ou la décade des éléments fondamentaux qui forment l'arbre des sefirot, la structure de la création que l'on retrouve dans la structure du corps humain).  Notons entre parenthèse que ces dix sefirot sont onze en fait, mais le onzième est comme caché et irrigue tous les autres, comme le Aleph, de valeur numérique 1, l'Unité qu'il représente et source de toute la création (et des autres lettres et du monde). Ce onzième séfirot s'appelle le daat. Il correspond à peu près à un «sixième sens », l'intuition.

Ainsi j'ai fait l'addition de tous les nombres des dix noms de Dieu et j'ai trouvé (enfin ma calculatrice) : 1444 !

Si on additionne ces chiffres, on obtient 13 (nombre porte bonheur, suivant la Kabbale) qui est aussi, selon le chapitre 3 des Mystères de la Kabbale le nombre du mot « amour » (« ahava » qui s'écrit aleph-hé-bète-hé totalise 1+5+2+5=13). Chiffre de l'amour, 13 renvoie sur la logique de l'émission et de la réception, au masculin et féminin créant la dynamique de l'existence, et du couple... (précisons que ces deux énergies sont en chaque homme : l'adam kadmon) Or, 13 multiplié par 2, « le nombre 26 est précisément la valeur numérique du mot havaya (hé-vav-yod-hé : 5+6+10=5) qui signifie l' « existence ». Et le mot havaya est un anagramme du Tétragramme Yhvh qui possède lui aussi une valeur numérique de 26 ! Donc Yhavé peut être vu comme l'énergie double et égale du masculin et du féminin en soi et en toute chose.

Et le 44 ?

Marc-Alain Ouaknin fait remarquer que « si l'on cherche à comprendre le lien numérique qui articule 70 (le secret) et 26 (l'existence issu de la rencontre d'amour), nous trouvons 44, qui est l'un des nombres les plus centraux de la Kabbale ». En effet, il suffit de faire la soustraction 70 – 26 pour trouver 44.

On a vu que 13 était le chiffre de l'amour qui dans le partage suppose deux êtres et donc multiplie par deux ce chiffre et fait passer vraiment l'amour de l'essence (qu'on peut chiffrer 13) à l'existence (26).

Qu'est-ce qui est à la base de l'amour, au niveau physique, biologique, si ce n'est que le sang : qui irrigue tout le système du corps humain, dont celui de la respiration, le sang qui fait battre le cœur (physiquement, « moralement » et amoureusement), le sang enfin qui afflue vers la verge pour permettre, à la base, la pénétration permettant la procréation, la multiplication de la vie. En bémol à Ouaknin, cela ne veut pas dire que la procréation doit être la finalité et le but unique de l'union sexuelle d'un couple, ni que la multiplication par la procréation doit être le sens de l'existence d'un humain (comme le dit Souzenelle), et j'ajouterai personnellement : ni même que la masturbation soit mauvaise, car tout cela n'est qu'une interprétation et le fait que celle-ci soit le fait de rabbins n'autorise pas leur autorité. On pourrait simplement lui opposer à cette interprétation justifiant le rite dit tikoun kalli cette légende égyptienne disant qu'Atoum, le soleil, n'ayant pas de partenaire pour procréer se masturba et ce fut de son sperme que naquirent Shou et Tefnout, le premier couple humain... Une autre légende veut qu'il engendra ses enfants de sa simple parole. Qu'est-ce que la parole sinon une éjaculation du verbe ? Nul besoin de partenaire pour cela, mais la parole, peut être un seul mot peut toucher le cœur d'un autre, germer et fructifier. Une autre légende dit que ce sont les larmes d'Atoum, pleurant suite à l'éloignement de ses enfants, que seraient nés les hommes. On secrète nos larmes nous-même encore. Atoum représente l'aleph. Le un n'avait aucun partenaire pour produire le bèt, c'est pour cela que la création, commence avec le bèt (qui a été choisi par Dieu pour commencer la création, tandis qu'il choisit le Aleph comme première lettre de l'alphabet, et que la Genèse commence par « béréschit ».) C'est comme si le deux s'auto-créait à partir du aleph, inscrit en lui en potentiel, et ce n'est qu'à partir de là que la création du monde est possible et que la reproduction est possible, par le signe de l'alliance : le deux qui comporte le Un. Béréschit inscrit le 1 en lui : « En le principe ». Aleph est ce principe. Il faudrait traduire entre les lignes et dire : « Dans le principe aleph, le bèt auto-créé mais inscrit en lui, créa les cieux et la terre... »

Enfin, pour revenir au sang , base de l'amour, il se dit dam et a comme valeur numérique 44 ! (dalèt-mèm : 4+40)

Le sang : résultat du secret et de l'existence ! En gros, n'est-il pas le secret de l'existence ! De la vie. Dans son essence et dans son existence.

44 c'est aussi « l'enfant » (yélèd : yod-lamèd-dalèt : 10+30+4), résultat d'un père (av : aleph-bet : 1+2) et d'une mère (èm : aleph-mèm=1+40) !

Je corrigerais Marc-Alain Ouaknin qui dit :

Rabbi Isaac Louri complète cette guematria par une autre remarque qui concerne la rencontre sexuelle. Pour la kabbale, elle est la rencontre des vingt deux lettres hébraïques que donne le père et des vingt deux qui sont de l'ordre de la mère.

Ce passage sous-entend encore le but unique de la rencontre sexuelle comme étant et devant être en la procréation.

Disons qu'il suffisait de dire ce qui est plus exact : « la rencontre de l'alphabet maternel et paternel donne naissance à l'enfant. » Cela en ajoutant cette nuance qui écarte toute ambiguïté et qui écarte la question de la sexualité restrictive des juifs : l'enfant est le résultat de la rencontre de l'alphabet maternel et paternel, en somme celle de leurs deux codes génétiques.

Mais comme nous le dit l'auteur, la guématria nous invite à penser l'idée suivante : dire que le « père » et la « mère » possèdent chacun à leur façon les vingt-deux lettres de l'alphabet hébraïque, c'est exprimer le rapport fondamental du langage et de la fécondité, c'est souligné que « faire » un enfant est d'abord un dialogue et que l'humain ancre ses possibilités d'existence dans la potentialité linguistique qui se met en acte dans la parole. »

Parole à méditer en ce qui concerne les naissance in vitro, car si l'enfant est le produit d'un père et d'une mère, il est aussi le produit de leur union dans l'amour. Ce qui nous renvoie à la guématria qui ne laisse rien au hasard et qui recèle le sacré, un ordre dans l'univers, plutôt que le chaos.

Revenons maintenant au total des dix noms de Dieu : 1444 !

Cette fois-ci, je ferais un petit tour dans La lettre, chemin de vie d'Annick de Souzenelle dans son chapitre consacré à Dalèt qui a pour valeur numérique 4 et qui signifie « la porte ».

Bien sûr, il est nécessaire de se baser sur le 4 qui est justement une base, mais avant, je ferais référence à un passage et au schéma associé qu'elle donne en bas de page :

« La porte des temples symbolise bien cette heureuse union, lorsque son cadre rectangulaire est surmonté du fronton triangulaire. Ce triangle (1) dont l'angle au sommet mesure 144° exprime lui-même le cercle, soit l'unité de la triade, la Trinité, source de vie.

Et le schéma de la note numérotée donne cette légende : « Lorsque l'on forme un triangle isocèle dont la somme des longueurs des côtés est égale à la longueur de la circonférence de ce cercle, l'angle au sommet du triangle ainsi construit mesure 144°. »

Ce triangle qui exprime le cercle est un peu comme la suite de trois 4 dans le nombre des dix noms de Dieu. Le 4 ici exprime donc le 3. L'unité, l'aleph, qui est en tête du nombre préexiste, comme il préexiste au 2 (ou à bèt, deuxième lettre de l'alphabet) : ce bèt « maison » est aussi exprimé à travers le dalèt « porte ». Nous avons ainsi la « porte de la maison » ou la « porte du temple » si on considère que cette maison est sacrée, qu'elle s'appelle « corps », « planète Terre » ou «habitat » (toit).

Annick de Souzenelle note judicieusement que « le 3 et le 4 sont liés par la dialectique fondamentale de la vie et des structures. Le 4 est la structure espace-temps qui permet à l'élément vital qu'il porte d'acquérir sa maturité. Quand celle-ci est atteinte, le 4 disparaît, ou plus exactement : la vie entre dans de nouvelles structures, un nouveau 4, qui assurera, à ce niveau, une maturité plus haute encore, et cela indéfiniment. »

Cela se traduit bien par le 444 : trois fois quatre, le 3, formant la structure du triangle, et le quatre celle du carré ou rectangle, leur soustraction faisant naître le aleph ou le point, origine du cercle (qui est extension de ce point dans les quatre directions). Donc 1444 traduit les trois grandes figures géométriques qui correspondraient à la Sainte Trinité : le Père serait le cercle (l'aleph, le 1) ; le fils, le carré ( le dalèt, le 4) et le Saint Esprit (ayant , je pense, un peu la place du Daat dans l'arbre séphirotique) serait lui , évidemment, le triangle (3 qui est « guimel ») On peut aussi bien inscrire un cercle (Père) dans un carré (fils) qu'un carré (père) dans un cercle. Pareillement pour le triangle (Saint Esprit ou Esprit Saint de Dieu, son souffle dans les structures qui sont limitées. Le souffle étant lui par définition l'illimité : « l'esprit va (ou souffle) où il veut ». Sagesse de Dieu : de la limite dans l'illimité (dans l'arbre séphirotique traduit par le face à face du din, « la rigueur » et le héssèd (l'amour) ce qui traduit la rigueur au sein de l'amour, ou l'amour circonscrite dans une structure, une loi. La nécessité d'une structure ou rigueur au sein de l'amour se vérifie amplement au niveau de la question de l'inceste.

Comme nous dit Annick de Souzenelle, le 1 et le 3 sont inséparables et le mot guimel, troisième lettre de l'alphabet hébraïque a pour valeur arithmologique 73 (3 +40+30) qui se réduit à 1.

Elle nous dit aussi que le mot dalèt (dalèt-lamèd-taw ou 4-30-400) est construit comme une porte dont les deux chambranles – les structures – sont des 4, à l'intérieur desquels passe le 3, le mouvement de la vie.

3, le mouvement de la vie est inscrit en creux dans 1444, comme le 2.

On a dit que le 3 était inscrit dans le 4, ce qui entre dans la logique kabbalistique qui veut que chaque lettre contient toutes celles qui la précèdent, sauf le aleph bien sûr. Ainsi, le bèt contient le aleph, le guimel contient le aleph et le bèt, le dalèt contient le aleph, le bèt et le dalèt, et ainsi de suite. Ce qui veut dire aussi que plus on s'éloigne, dans l'alphabet hébraïque, du aleph, plus on s'éloigne de la source, du noyau de lumière que constitue le aleph, comme les peau d'un oignon...

Si dans 1444 est inscrit le 3, si de même est inscrit le 2, il y est inscrit le 5, signe de l'humain. Ainsi le 1 est suivi immédiatement, en raccourci, du 4, ce 4 en trio contenant la triade ou Trinité. Entre le 1 et le 4 on a le 2 et le 3 dont la somme fait précisément 5 comme le 1+4. C'est ce vide, cet interstice, qui donne toute la puissance à ce quatre répété trois fois (comme les coups de théâtre)

Si on multiplie ces signes du vide entre le 1 et le 4, on obtient 2X3=6, le nombre des jours de la création. Le vide 2 et 3 fait 5 ou 6 suivant qu'on additionne ou multiplie. Intéressant ! L'étoile pentagrammique inscrite dans une pomme devient par la multiplication l'étoile de David ! Et si on additionne 6 à 1 on obtient 7. Donc par le aleph et le vide inscrit avant le dalèt (par le bèt et le guimèl), on obtient ce chiffre de la perfection divine étant fait de six jours de travail et d'un jour de repos sur lequel schéma est calqué nos semaines.

Le 4 s'additionnant à 4 fait 8, chiffre de l'infini, et s'additionnant encore à 4 fait 12. 12 comme les douze disciples autour du Christ (qui fait penser aux neuf planètes tournant autour du soleil)  qui donnent les douze mois de l'année (qui renvoie au aleph).

Enfin, pour clore cette étude, je soulignerai le lien entre 1444 et les 144000 oints ou élus dans la Bible. Car le troisième 4 est le chiffre des milliers alors que le deuxième est celui des centaines.

Je lis dans Wikipédia que  144 000 est un nombre positif. Pour le christianisme, le nombre est symboliquement utilisé dans le septième chapitre de la Révélation de Jean pour indiquer le nombre des élus, «serviteurs  marqués du sceau divin » des 12 tribus d'Israël de 12000 membres chacune, tandis que dans le calendrier maya, 144 000 jours correspondent à un cycle de temps nommé baktun. Enfin, ce nombre est chéri du courant New Age, puisant sans doute dans ces deux axes religieux.

Nous n'irons pas sur ce dernier terrain, mais on peut souligner la correspondance entre la Révélation, qui annonce en quelque sorte le fin du cycle d'un temps du monde créé et le calendrier maya.

En effet, Ouaknin dit que dans la kabbale « béréchit », le premier mot de la genèse se dit « il a créé le six ». Et le temps de création est effectivement de six jours. La structure même du mot béréchit, nous précise t-il, se compose de six lettres.

Je citerai la suite :

« On comprend peut-être alors pourquoi toute la structure du temps hébraïque est fondée sur l'existence de ce nombre parfait, «6 ». Le monde est créé en six jours. Puis vient le Chabbat. L'esclave travaille six années, la septième il est libéré. On peut travailler la terre pendant six années, la septième la terre se repose, c'est la chemita. Le monde est créé pour six mille ans, le septième millénaire sera le temps messianique.

Comme le 444, on a le 666... Entre les deux, invisible, en creux, en vide, un 555 ?

Opération de l'homme au sein du divin et du divin au sein de l'homme. L'homme serait le pont secret entre le 4 et le 6 ou entre le 444 et le 666. Un 1555 invisible ?

6 , chiffre parfait et pourtant devenant dans la Révélation un symbole du mal, absolu dirait-on, le signe diabolique... De quoi poser question.

Et si le secret, ou la solution se trouvait dans le 1.

En effet, le 444 structure parfaite, absolue, serait invivable, invivante sans le 1 qui l'anime tout entier.

Ainsi, il est bon de poser également un 1 devant le 555 ou le 666.

C'est le retour à la Source, à l'Unité qui peut régler chaque chiffre (ou chaque lettre). La multiplication du pareil au même est une asphyxie, la mort. Donc, ce n'est que par la multiplication par lui-même que le six devient un signe négatif. Le trois qui est inscrit dans la répétition, que ce soit dans le trois fois quatre ou le 3 fois 6 n'opère plus sans le 1 qui l'anime.

Il faut donc un 1444, un 1555, un 1666 pour créér cet espace qui fait la vie, à tous les niveaux.

Si on interprète le 666 comme le mal absolu et le 1444 comme l'amour absolu au sein d'une structure, créateur d'un bien absolu, on peut dire que l'homme est à la croisée entre deux absolus opposés, il est l'équilibriste qui en lui gère deux opposés absolus. Toujours, il lui faut pour ce faire, ne pas oublier le 1, la Source, ne pas oublier que si effectivement c'est le bèt qui par un processus de division a effectué la possibilité de vie, créé la création, il ne le fait qu'avec le bèt, et il en va ainsi avec toutes les lettres ou chiffres (et division devient alors synonyme de multiplication au sein de l'unité). Sans cela, effectivement, il y a mort, la division devient synonyme de « diable », car on oublie alors que cette division n'est qu'un moyen créé par le UN, l'Unité, Dieu, et qu'elle n'a comme telle rien de diabolique, mais est divine.

Dieu (en sa totalité représentée par ses dix noms : 1444) est Amour dans des structures, et l'homme (que l'on peut inscrire 1555, le 5 comportant le 4 et le 6 et 1555 se trouvant la voie du milieu entre le 1444 qui serait la perfection divine et 1666, l'autre perfection, en leurs nombres pairs répétés trois fois, qui se révélerait, lui par contre, sans le 1, le mal absolu), oui, l'homme, disais-je, a été fait à cette image et à cette ressemblance de Dieu le Créateur. La perfection de l'homme est dans son imperfection tendant vers la perfection, c'est à dire sa perfectibilité. Et c'est ce que permet la vie en l'incarnation.

Autre remarque que j'aurais voulu insérer quelque part :

On n'obtient pas de nombre entier en divisant un nombre impair. Mais c'est le nombre impair qui donne du souffle. Il est le souffle.

Ainsi dans la décade le 1, le 3, le 5, le 7, le 9. Les nombres impairs sont par rapport aux nombres pairs ce que l'art est par rapport à la science. Il faut les deux nous dit la kabbale : structure et souffle.

L'harmonie, l'équilibre se trouve incarné dans cette danse, ce va et vient entre l'impair et le pair, qu'incarne bien le rythme musical dit comme ceci : 1 et 2 et 3 et 4, etc. le « et » (waw en hébreu) correspondant alors à un pont jeté à chaque fois entre les deux, entre un nombre pair et un nombre impair, ce pont que représente l'homme entre le haut et le bas, l'orient et l'occident, la jonction.

Ce lien, entre la terre et le ciel, c'est dans l'arbre, prototype de l'arbre séphirotique, et en lequel est inscrit l'orient et l'occident dans l'étendue de son ramage : l'écureuil. L'homme est un écureuil dans le grand arbre de Dieu.

 

Cette étude avait trouvée un beau prolongement, pour ne pas dire extraordinaire puisque je trouvais le nombre de tous les noms de Dieu qu'on chiffrait à 72. En fait, le résultat se trouvait déjà dans 72.

 J'ai enfin fait la guématria des 72 noms de Dieu qui seraient inscrits dans Exode 14: 19-21 à l'aide du tableau p 4 sur ce lien déjà donné:

 http://misraim3.free.fr/judaisme/72_lettres_de_la_kabbale.pdf

Le résultat est pour moi assez assez étonnant et émerveillant. Si je ne me suis pas trompé, le total numérique est 12933. À voir comme cela, on remarque dans les correspondances chiffres et lettres: le Aleph suivi du Bèt, suivi du Tèt, suivi de deux Guimèl. Ça ne dit pas grand chose. On peut voir aussi un 9 entre un 12 et un 33. On peut trouver par l'addition 4 et 6. Mais ce qui m'a frappé, c'est le résultat de l'addition des cinq chiffres (Cinq, symbole de l'hu-main...): 18. Cela ne dit rien, mais on retrouve toujours en tête le  Aleph (1) toujours puis le Hèt, pour, additionnés, donner un total neuf: 9 qui est le Têt. Je constate aussi que 72 (nombre total des noms de Dieu ou d'anges) est, dans l'addition des deux chiffres, égal à 18!

 5 chiffres pour symboliser l'humain et leur total est 9. ça ne vous dit pas quelque chose? Il faut, chez l'humain, neuf mois pour que naisse un enfant!

 Et le 18, n'est-il pas ce fil invisible tendu entre le 1 et le 8 et qui engendre 9, ce 9, n'est-il pas en 1 + 8 ce potentiel (1 du Aleph) infini (8), l'Homme (adam kadmon) n'est-il pas cette créature unique, cet être unique au potentiel infini, tout le temps pondant du neuf en ovation à l'Oeuf cosmologique?

 Après, je ne veux pas rentrer dans l'occultisme, la magie par rapport aux 72 noms.

 J'essaye de révéler du sens. J'ai voulu voir si ces 72 noms très spéculatifs contrairement aux autres explicites dans le texte pouvaient révéler un enseignement, un secret.

 Il est frappant de voir que Dieu a son équivalence en l'Homme universel (adam kadmon) au point que l'on peut dire que Dieu c'est l'Homme.

Pour info, je donne juste l'addition détaillée (en partant à partir du tableau du bord gauche: 1-8, 1-7 etc. comme dans les positions sur un échiquier, en allant vers le bas):

33+22+65+345+700+79+17+705+215+47+47+100+75+30+100+115+42+60+37+700+52+607+220+306+218+7+63+27+275+678+61+247+126+43+24+55+400+280+91+45+42+621+15+87+47+68+17+710+313+260+17+58+126+20+48+890+213+70+69O+646+25+52+206+16+81+190+46

= 12933

=18= 9

 

On remarque que le plus grand nombre approche du tsadé final (900, à dix près...); que le plus petit nombre est 7 (nombre parfait des jours de la Création comprenant le repos de Dieu, valeur numérique du zayin). On note trois 17, deux 42, deux 52, trois 47 (dont deux consécutifs), un 70, un 22, deux 126 mais aucun 26 (nombre de Yhwh). On pourrait dans tous les chiffres chercher une logique. Travail de titan peut-être! et il nous suffit de rester pour le moment sur ces résultats, à défaut peut-être d'être des conclusions et encore moins des révélations si on considère que tout cela n'est que spéculatif et pur hasard. En tout cas le "hasard" fait bien les choses!

On rappelle quelques données principales concernant Dieu:

 Yhwh: 26

 Les 7 noms de Dieu: 1042= 7

 Les 10 noms de Dieu: 1444 = 13

 Les 72 noms de Dieu: 12933 = 9

 7+13+9 = 26! (eh non, 29! - et flûte!)

Mais 9+2= 11! = deux aleph (rappel de la source) dont naît le bèt (qui créer le monde)! Deux, enfin, comme un homme et une femme unis dans l'amour! Et où est déjà en potentiel le 3, l'enfant. 1 de plus!

 

 Pour clore pour l'instant, J'ai eu l'intuition que l'alphabet hébreu avait à voir quelque chose avec notre code génétique que l'écriture mettait intuitivement en lumière. Et je suis tombé sur une étonnante étude de 22 pages:

http://kabbaland.com/cinuweb/fotocinuweb/wpubblicazioni/ADN%20juif/ADN_gratuit.pdf

 Un autre livre : La synthèse des sciences ou l'hébreu en gloire paru en 1973 « établit la corrélation exacte entre le code génétique humain et le Code de la Vie qu’est l’Alphabet hébreu".

http://www.dominique-aubier.com/crbst_10.html

Peut-être que mes découvertes ont été faites depuis longtemps, en tout cas, je n'en ai pas trouvé trace sur Internet. Et puis une découverte, pour celui qui la fait dans son intime être, reste toujours une découverte!

 

 *

 Je me suis amusé à "soumettre" le yod-hé-vav-hé à toutes les différentes guématria ("géométrie") que donne Marc-Alain Ouaknin.

 Je ne vais pas expliquer chaque guématrie, la plupart du temps on comprend à l'oeil (alors je ne donnerais explication que si nécessaire):

 

1 - Guématria simple:

 Celui-ci est la bas et est bien connu:

 Yod - hé- vav -hé

  10 + 5   + 6 + 5 = 26

 (que l'on peut divisé par deux, qui fait 13, et si on additionne 2 et 6, on trouve 8.

 

2 - guématria simple déployée :

 Cette guématria est surtout employée pour les noms de Dieu. Marc-Alain Ouaknin la donne (j'omets juste la graphie des lettres en hébreu):

 Yod (yod-vav-dalèt) = 10+6+4 = 20

 Hé (hé-aleph) = 5+1= 6

 Vav (vav-aleph-vav = 6+1+6 = 13

 Le total est alors de 20+6+13+6 = 45!

Le Tétragramme se nomme ainsi dans sa forme déployée le nom 45 ou chem ma.

Je note que le total des chiffre donne 9.

 Si on cumule le total des deux premières guématria, on trouve 8+9 = 89.

 

3 - La petite guématria:

 réduit les dizaine et les centaines à son chiffre de base.

 10 devient 1.

 Donc 1+5+6+5 = 17 = 8

 

4 - La guématria dynamique cumulative:

 Là commence vraiment mon travail et mes découvertes.

 10

 10 + 5 = 15

 10 + 5 + 6  = 21

 10 + 5 + 6 + 5 = 26

                                   =72!

                                   = 9

On remarque depuis le début un balancement entre le 8 et le 9 que je traduis 9 = enfantement (qui est aussi synonyme de création; on parle d'un artiste qu'il enfante ou accouche d'une oeuvre: donc il s'agit de l'infini dans la création, ou dans la créativité, le potentiel infini.

D'ailleurs enfant (qui naît au monde après 9 mois) donne, rappelons-le, le chiffre 44, qu'on peut ramasser en 8.

 

5 - La guématrie différentielle:

Yod - hé = 10 - 5 = 5

hé- vav = 10 - 6 = 4

vav- hé = (hé - vav) 10 - 6 = 4

= 13

= 4

13, rappelons-le, est un nombre "porte-bonheur" qui incarne le mot amour "essence de la vie" qui en 26 (son double) devient existence!

 

6 - La guématrie de permutation (At-BaCh).

 Yod devient rèch

 hé devient yod

 vav devient lamèd

 Donc Yhwh ou Yod-hé-vav-hé = 26 = 8 devient rèch-yod-lamèd-yod = 200+ 10 + 30 + 10 = 250 = 7

 

 6 - Guématrie de permutation (El-BaM):

 

yod devient chin

hé devient ayin

vav devient pé

Donc Yod-hé-vav-hé devient Chin-ayin-pé-ayin = 300+70+80+300 = 750 = 12 (= 3)

Je trouve articulation entre les résultats des deux permutations: 7 et 12 qui correspond au temps cyclique: les sept jours de la semaine (six jours de travail + un jour de repos, comme dans la création), les douze mois (comme douze tribus d'Israël, douze apôtres, douze signes du zodiaque, etc) qui multiplié par deux donnent nos 24 heures.

7 - Guémétria par saut de la structure alphabétique (AYaQ BakhaR)

Yod devient Qof

Hé devient Ayin

Vav devient Pé

Donc, yod-Hé-Vav-Hé devient Qof-ayin-pé-ayin = 100+70+80+70 = 320 = 5

8 - Le Kollel: l'ajout à la valeur usuelle:

On ajoute la valeur 1 à la valeur numérique d'un mot ou d'une expression.

26+1=27 = 9

9 - Le Notarikone

N'est pas une guématria à proprement parler. On forme un autre mot à partir de chaque lettre terminant la lettre hébraïque.

de Yod on retient le d: dalèt.

Hé reste inchangé: Hé ou é

de Vav on retient le v.

De yod hé vav hé

Ou on obtient deux mots. Le mot dévé et le mot évéd (à l'envers). Du mot dévé, je ne suis pas sûr qu'il y ait un mot hébreu correspondant, en tout cas je ne sais pas sa signification.

Mais le mot évéd veut dire serviteur ou esclave.

On peut dire, c'est mon idée, que dans le dialogue entre Dieu et l'homme, l'homme n'oubliant pas Dieu est serviteur de Dieu et Dieu devient serviteur de l'homme. Dans l'oubli de Dieu, il devient l'esclave (dans sa position d'exil d'Égypte).

Je n'ai rien à dire sur la temoura ("lecture aux éclats") et le "jardin des noix".

*

Cet article pourra trouver une extension, ou non, au gré de nouvelles recherches, nouvelles découvertes. Mais je me rends compte que ce terrain vertigineux et passionnant de la Kabbale, nous plongeant dans les délices des chiffres et des lettres qui font sens, peut absorber une vie entière et elle ne serait évidemment pas suffisante, car l'infini ne s'atteint pas ni s'étreint, il s'appréhende, s'effleure – à la limite...

 

 

 

 

 

 

25 avril 2013

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Bible sur bois 3

 

 

Cette oeuvre s'offre volontiers à tous, mais pas volontiers au vol. Sauf à celui dans le ciel des oiseaux...

 Cliquez sur lire le message de bienvenue complet.


 

 

TABLE DES MATIÈRES

 

 

 INTRODUCTION(S):

1- Ce qui m'a amené à écrire ce livre

2 - De mon épigraphe

3 - Apport exégétique de ce travail

4 - Pour qui j'écris (et de différentes considérations)

Article connexe: D'une trinité psychique

5 - La Bible est un arbre (ou de la passion de la Bible et son caractère unique)

6 - Du refuge au chemin de la passion (exaltation, doute, critique)

Article connexe: Notre "Crise" qui est sur Terre...

7 - Entre le Jésus historique et le Jésus mythologique, entre l'archéologie et le message du Christ, faut-il choisir?

8 - Indications techniques sur cet ouvrage et introductions au préliminaires

 

 PRÉLIMINAIRES:  Deux questions apparemment hors propos mais essentielles

 

 1- De l'esprit et de la valeur des ouvrages sur le sujet (et en général)

 2 - De l'inspiration

 

 PREMIÈRES ENQUÊTES: SUR LES ÉVANGILES

 

 1 – Où comme un enfant je pars en quête

 2 – Suite où j'arrête de mettre des crochets

 3 – Où je développe à partir de l'Évangile selon Marc

 4 – Où je dis ce qui me passe par la tête à propos de sujets divers

 5 – Où j'explore le Q en tant que Source.

 6 Où je parle encore de la Source Q ou: du Q tu en veux encore t'en voilà...

 7 Où après maintes procrastines à Sion je dévoile ma source X

 8Où on tourne autour de Jean avec lequel l'esprit va où il veut

 

INTERMÈDE POÉTIQUE : POÈMES ÉVANGÉLIQUES (six poètes français du XIXème siècle)

 

PREMIÈRE GRANDE ENQUÊTE : DES ÉVANGILES À PIA, ou le texte de « Muratori » comme chemin

 

INTERMÈDE DÉLI(V)RANTE (extraits d'oeuvres personnelles concernant les Écritures grecques chrétiennes)

 1 – Aujourd'hui le Jourdain (2002)

  2 – Bible bang bing (2006)

 

 DEUXIÈME GRANDE ENQUÊTE: CHRONOLOGIE DES ACTES D'APÔTRES comme base de recherche et d'approfondissement

 

 Introduction

 1- Une petite élucidation d'abord sur des mots trompeurs 

  2- Une marche logique et implacable ou la mécanique des Actes

 3- Établissement d'une chronologie fiable 

 4- Les 7 clés d'établissement de la chronologie des Actes ou le Problème des Actes, devoir mathématique (exposition et résolution)

 Intro et 1ère clé

2ème à 7ème clé

 Récapitulation et extension

 Exposition des données (et résolution, premier état)

 Résolution des données (dernier état)

 5 - Luc et l'Histoire (Rétrospective-enquête sur tous les historiens grecs, latins et juifs: Hérodote,Thucydide, Salluste, etc.)

 6- Résolution de points historiques pointilleux des Actes:

 1- L'inversion et l'anachronisme de Theudas et Judas le Galiléen; 2- L'Arabie de Paul; 3- La mystérieuse mort d'Hérode Agrippa I; 4- La famine sous Claude; 5-L'affaire Lucius Sergius Paulus; 6-Gallion

 

 7 - Enquêtes sur Paul, personnage central des Actes d'Apôtres

 

 1- Autobiographies de Paul  2- Les Actes de Paul, livre apocryphe; 3-Lucien de Samosate et Paul dans La Mort de Périgrinos; 4 - Paul et Sénèque (correspondance factice ou réelle?)

 

 INTERMÈDE ARTISTIQUE: Les Écritures grecques chrétiennes dans l'Art

 

 TROISIÈME GRANDE ENQUÊTE: DATATION DES LETTRES CHRÉTIENNES (Des Épîtres à La Révélation)

 

   INTERMÈDE: de quelques énigmes autour de Jésus Christ

 

1- Le tombeau de Jésus

 2 - Jésus l'Africain

 

 QUATRIÈME GRANDE ENQUÊTE: DES LETTRES AUX ÉVANGILES, vers une résolution de la datation des évangiles

 

  ÉPÎTRE DE STÉFANOS AUX TERRIENS

 

 LA TRÈS BONNE NOUVELLE SELON STÉFANOS

 

 CONCLUSION 

 

 

NOTE: Cette table est susceptible d'être modifiée, comme chacune de ses parties.

 

 

 

23 avril 2013

Message de Bienvenue

Bienvenu(e)(s) dans cet espace.

Peut-on apporter quelque chose de sérieux dans la recherche exégétique en étant à la fois poète, passionné par l'Archéologie et l'Art? en étant pédagogique, ludique, humoristique? Et peut-on se faire en même temps prédicateur de paroles morales sans être moralisatrices?

 Ce projet est ambitieux. Je signale qu'il ne vise à aucun prosélytisme ou stigmatisation. L'auteur n'est d'aucune religion, mais pense se relier à l'essentiel, et à unifier les hommes (non les uniformiser) quand tant de religions et partis séparent.

 Une partie de cet ouvrage s'adresse au monde traversée par la "Crise" (bizarre!...)

 Cet ouvrage est en formation et sujet à modifications.

 Enfin, cette oeuvre s'offre volontiers à tous, mais pas volontiers au vol. Sauf à celui dans le ciel des oiseaux...

 J'ai une préférence pour le livre papier, mais au moins, électron libre, je crée à ma guise, à mon rythme - avec ce formidable outil de créativité qu'est internet - et, Dieu soit loué, je n'ai de compte à rendre à personne.

 Patience, et revenez souvent voir l'évolution pour y picorer à loisir.

 Voir la table des matières pour donner une vue panoramique et donner envie.

 Mon travail de recherche n'est pas fini, aussi acceptez de le lire dans l'état présent.

 Bonnes découvertes.

 

 

 

22 avril 2013

Sur le(s) titre(s) de l'ouvrage


 

LA TRÈS BONNE NOUVELLE SELON STÉFANOS ou SYNAPSES ÉVANGÉLIQUES – essai sous forme d'enquêtes et paroles morales pour aujourd'hui.

 

 Quelle étrange titre! qui porte deux ailes comme les oiseaux... La première aile fait référence premièrement au sens du mot évangile "Bonne Nouvelle", elle porte deuxièmement le titre d'un petit évangile personnel, authentique, non apocryphe, écrit en 2013, ensemble de paroles morales...

  - sans être moralisatrices!

 C'est bien, vous suivez.

  Aussi la très Bonne Nouvelle, c'est que cet évangilissimo libère de la culpabilité judéo-chrétienne, par exemple... Mais, troisièmement, comme le cours de mes recherches "exégétique" est jalonné de belles découvertes que je souhaitais partager, dans une passion et une jubilation communicatives souvent, où l'humour est souvent un convive de choix - et qui donnent valeur à ce travail, quelles que soient le crédit qu'on peut apporter aux conclusions, éminement, on peut appliquer ce titre à l'oeuvre entière "à sa proie attachée", comme Vénus... N'est-ce pas une très bonne nouvelle que soient conviés l'exégèse, l'Art, l'Archéologie, des poètes, l'humour dans un même espace par un auteur qui n'a pas de formation spécialisée, mais une expérience d'importance et un oeil de lynx ou une vue d'aigle?

 

À cette notion de vue perçante ou de vue globale fait écho le second titre: Synapses évangéliques.

 En effet, à l'heure (ère) d'internet, à notre époque où nous en savons plus sur le fonctionnement du cerveau humain que les évangélistes synoptiques (auteurs des quatre canoniques, sans écarter Jean...) je trouvais intéressant cet écho sonore et sémantique entre synapses ("point de jonction") et "synopses" ("vue d'ensemble"), ces termes pouvant être associés aux évangiles et à l'ensemble des écritures grecques chrétiennes, et même à l'ensemble de l'arbre de la Bible.

 

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21 avril 2013

Ce qui m'a amené à écrire ce livre

 

 

D'abord, de façon circonstancielle, je dois rendre hommage à une amie: je me rends compte que c'est elle – alors qu'elle n'est pas vraiment passionnée par la Bible – qui en est à la source. Dans un passage d'un de ses travaux personnels, elle citait assez imprévisiblement et de manière suprenante pour moi le mont Tabor comme étant la montagne de l'Ascension – point sur lequel j'eus un doute et je fis une recherche qui m'amena à passer d'une sève brute à une sève élaborée (j'ai une formation en botanique...), ou si vous préférez, de passer d'un travail de laboratoire à celui d'un produit fini: celui qui devait s'intégrer au texte de mon amie. Méthodique mais indigeste, le premier se survolera; construit artistiquement, le second se dégustera (bien qu'il nous manque le contexte et qu'on a du mal à tout comprendre)

 

 1

Sève brute

 

 Matthieu 17: 1 : "...six jours après Pierre, Jacques et Jean" ("son frère"), "haute montagne (16:13 : passage à Césarée de Phillipe ) Eliya et Moise présents parlent à Jésus. Pierre propose de monter trois tentes (ils sont donc partis avec des tentes, vraissemblablement à dos de mulet). 17: 22: réunis en Galilée 17: 24: Capernaüm.

 

Luc 9:28: Huit jours après avoir dit les paroles de verset 27 (Mat 16:28, Marc 9:1) Pierre, Jean et Jacques; "montagne". Eliya et Moïse présents parlent à Jésus. Pierre propose de monter trois tentes. Dans 8:27: pays des Géraséniens en face de Galilée; 9:10 : à Bethsaïda; 9: 52: arrivent dans un village de samaritains. En route vers Jérusalem.

 

Marc 9:2: Six jours plus tard (8:27 à Césarée: Pierre, Jacques et Jean "haute montagne". Eliya et Moïse présents parlent à Jésus. Pierre propose de monter trois tentes. 9: 30 font route à travers la Galilée. Arrivent à Capernaüm.Le seul témoin qui écrivit un évangile, Jean, fait [...] Mont Hermon-Césarée: 75 km à vol d'oiseau, parcouru en 6-8 jours par Jésus et les trois apôtres. Monts Hermon-Capernaum : 45km. 40 km entre Césarée et le mont Thabor.

 

Mont Hermon: "Chose vouée par interdit"

 

2

Sève élaborée

 

(Deux chercheurs, Issam et François cheminaient ensemble.)

 

Dès l'Ancien testament, déclara Issam, la Manne (qui a nourri les hébreux dans le désert) était la révélation sur terre de la Gloire de Dieu. Et Jésus sur le Mont Hermon a été transfiguré par la Lumière, la Gloire divine.

- N'est-ce pas plutôt sur le Mont Thabor?

- Le Mont Thabor! Tu me provoques, mon ami! Et tu vas avoir ma longue réponse. Non, c'est là une tradition née au IIIème siècle par le Père Cyrille de Jérusalem et appuyée par Saint-Augustin. Or, d'une part l'évangile de Marc et de Matthieu nous précisent que la transfiguration eut lieu sur une "haute montagne", six jours après leur escale à Césarée, c'est à dire à 70 km à vol d'oiseau – et on sait que le Christ suivi de Pierre, Jacques et son frère Jean portaient avec eux des tentes et que donc ils ont dû cheminer à raison de 12 km par jour dos de mulet jusqu'au mont Hermon avant de redescendre en Galilée, formant ainsi un triangle – ; d'autre part, les vêtements du Christ devinrent d'une blancheur aussi éclatante que la neige. Quelle coïncidence! Hermon est encapuchonné de neige presque toute l'année. Enfin, le 2ème épître de Pierre, l'un des "témoins oculaires" parle de la "montagne sainte". Or, en dehors de la blancheur qui s'associe à la pureté, à la sainteté, l'un des sens de Hermon serait "Chose vouée par Interdit"; on pense au Saint des Saints, au tabernacle. Ceci explique que les prophètes Eliya et Moïse y apparaissent et parlent à Jésus. Et c'est pour cela que l'impulsif Pierre proposa de monter trois tentes...

 - Tu m'en bouches un coin, mon ami! s'exclama François. Et les deux autres évangélistes?

 - D'abord, disons que ce passage est commun, selon une triple tradition, aux évangiles dits "synoptiques" de l'Homme Matthieu, du Lion Marc et du Boeuf Luc, dont le plus vieux est celui du milieu. Mais Luc, pourtant historien et pourtant utilisant plus de la moitié des versets de Marc se démarque en situant la transfiguration 8 jours après les paroles du Christ qu'il rapporte dans le chapitre précédant. Or, la dernière escale qu'il cite est en Galilée, d'où les pélerins seraient partis pour Hermon, et non de Césarée. Cela ferait environ 50 km, à raison de moins de dix kilomètres par jour. Si le Mont est Thabor, alors il n'avaient que 30 km qu'on doit diviser par six ou huit. Quant à Jean, le seul témoin qui fut l'auteur d'un évangile, il est le seul à ne pas parler de la transfiguration. Étrange! Lui qui a un matériel récitatif inédit à 90%, qui commence son évangile par les mystères célestes et qu'on assimile à l'Aigle!...

 - Seul l'Aigle peut comtempler le Soleil et la Gloire, a dit le poète! La Lumière, le soleil, la vie sur terre comme au ciel... ajouta François d'un ton rêveur.

 

 Ce fut pour moi alors une ascension sous forme de plongée...

 Mais de manière générale, ce n'est pas la première fois que je me penche sur la Bible. Voilà plus de vingt ans que déjà je fouillais tel un archéologue passionné mon nez dans The Holy Bible – le Livre Saint – The Book – le Livre (à part la Nature...) – et d'autres en rapport avec la question de la véracité historique appuyée par les découvertes archéologiques. D'ailleurs une de mes options de métier était celui-ci: archéologue.

 Je rêvai alors d'un voyage en Palestine, – je dus me contenter de visiter le musée du Louvre. Ah! mon extase devant la stèle de Mésa! et autres reliques sacrées à mes yeux. Pour vous dire, j'entrepris de créer une longue frise chronologique qui devait constituer un grand rouleau, agrémenté de textes et surtout d'images : cartes et dessins recopiés, photos de vestiges, dont quelques miennes prises au Louvre. Je passai des heures et des heures à faire des listes de rois et à essayer de faire correspondre les dates bibliques et profanes. La tâche était immense, interminable, et resta inachevée – devenant à la place poète et de façon générale artiste.

 Cependant, mes travaux littéraires furent régulièrement nourris, voir interrompus par cette hantise récurrente.

 Pendant un moment, je peux avouer qu'ayant à ma disposition et à peu de frais un grand nombre d'exemplaires de la Bible de la même traduction, je découpais dans les évangiles pour dresser un tableau synoptique, ignorant à mon souvenir que cela était un lieu commun de l'exégèse. Mon tableau "synoptique" avait quatre colonnes au lieu de trois correspondant aux trois évangiles dits "synoptiques". J'ajoutai donc Jean à Matthieu-Marc-Luc – et elle figurait en première place! Jean, Marc, Matthieu, Luc –, tel était mon ordre de colonnes (de gauche à droite) sur feuilles A4.

 Là encore j'inachevai. C'est qu'il était un travail complémentaire qui débordait sur mon travail littéraire. J'écrivais une fiction au titre assonantique: Aujourd'hui le Jourdain.

 Encore quelques années passèrent durant lesquelles je découvris un livre qui me passionna: La Bible est née en Arabie. Je trouvais la controverse lancée aussi intéressante que géniale, mais je restai sur ma faim: entre autres, j'avais du mal à faire le lien entre le texte de l'auteur et les cartes qu'il montrait. Aussi je rêvais d'aller dans la région de l'Arabie – le Hedjaz – que l'auteur décrivait, à l'appui important des toponymies et des paysages, comme le pays de maints évènement censés s'être déroulés en Palestine ou en Egypte... Aujourd'hui, n'ayant toujours pas mis les pied en Asir pour vérifier – l'auteur lui-même avait été arrêté dans ses investigations –, je me dis: "Soit! Bientôt on dira que L'Islam est né en Palestine!"

 Quelque temps après, j'eus je ne sais comment une idée insolite pour un livre littéraire: je l'intitulai insolitement Bible bang bing. Je crois en fait me souvenir qu'avec un ami l'on s'entretenait du Bing Bang. Et comment? Je fis un livre où... on verra cela plus tard peut-être.

 Je suis aussi peintre, enfin surtout pastelliste, et il y a vingt ans, je faisais un pastel très personnel d'un christ hâve, inspiré par celui de Grünewald. Quelques années plus tard, je brossai au pastel un Moïse expressionniste s'apprêtant à briser les tables de la Loi – ce coup-ci inspiré par celui de Rembrandt qui m'émut là première fois que je le vis –, et encore un peu plus tard une acrylique d'un Jésus en gloire encore très personnel.

Ce qui me fait dire en introduction à mon travail, qu'il sera éminemment très personnel. Bien qu'assidu et sans doute aussi tributaire...

 

 

 

20 avril 2013

de mon épigraphe

 

 

J'ai choisi pour épigraphe de ce livre:

 

Le Vent souffle où il veut.

 

Evangile selon Jean (3:8)

 

 

 Pour d'entrée de jeu incarner cette idée et nous tailler une petite pointe d'humour, on peut d'ors et déjà conclure que tout le Nouveau Testament a emprunté à la botanique kabbalistique et à la langue des tricératops*. 

Cette boutade hautement symbolique qui n'entache en rien le sérieux de la recherche de l'auteur signifie que s'il s'avérait que la totalité (au pire) ou une partie (au mieux) des conclusions ultérieures étaient fausses et sans valeur, il faudra en revenir à cette première conclusion aussi magistrale et inéffaçable que l'empreinte fossile d'une patte de brontozaure. Ainsi l'auteur se trouvera lavé...

 

 

 

* Extension wikipédiesque sur le tricératops biblique (trouvé après coup...):

 

 

 

Le re'em (en hébreu רֶאֵם, équivalent de l'arabe rim) est un animal mentionné neuf fois dans la Bible. Il figure dans les Nombres (23,22) (24,8), le Deutéronome (33,17), Job (39,9-10), les Psaumes (22,21) (29,6) (92,10) et Esaïe (34,7)

 

Plusieurs tentatives d'identification ont été faites sur le re'em. L'auroch, un buffle de très grande taille disparu au XVIIe siècle est souvent proposé. Charles Doughty avance qu'il s'agirait plutôt d'une variété de grande antilope appelée wothyhi qui serait en fait un oryx dont les cornes longues et minces peuvent être un des modèles pris pour représenter les cornes de licorne, cependant, l'oryx possède deux cornes et non une seule, comme toutes les antilopes. Selon Robert Graves, la confusion pourrait provenir de l'interprétation erronée d'un dessin figurant en marge d'un Pentateuque hébraïque illustré. Certains créationnistes voient aussi dans le re'em un triceratops (voir lien de la note 9) .

 

« Le triceratops voudra-t-il te servir?

Passera t-il la nuit dans ton étable ?

 

L'attacheras-tu avec une corde dans tes sillons?

 

Traînera t-il derrière toi la herse dans les vallées?»

 

 

Job (39, 9-10)

 


triceratopsfight

 

 Un des langages du tricératops... Le tricératops de l'Ancien Testament

 

 Mais Jésus vint:

Jesus et les dinosaures 2 (*)

Il avait eu fort à faire pour évangéliser les dinosaures intérieurs à l'homme...

 

Mais cela avait porté ses fruits:

 

Dinosaurs

- Tu vois,Jobi, comme nous, les dinosaures, on est devenu civilisé...

- Oh oui maman!

 

 

* photo de droite: parodie de Jésus portant une brebis visible sur photo Bucket.


 

19 avril 2013

Apport exégétique de ce travail

 

Le travail vise essentiellement, pour sa partie technique, – et c'est son plus grand apport au niveau exégétique – à établir par la recherche et l'argumentation une nouvelle datation de l'ensemble des livres composant les Écritures grecques chrétiennes ou pour ceux qui préfèrent, le "Nouveau Testament".

 

Il semble, d'après mes recherches personnelles étayées par une ample et solide argumentation, que soient à réviser maintes dates de rédaction ainsi que des d'attributions d'auteurs des épîtres ou lettres grecques chrétiennes.

 

La plupart des lettres de Paul sont à anti-dater; celles de Pierre, de Jean, de même que l'unique de Jude; Paul est bien l'auteur de la Lettre aux Hébreux tant controversée; Jacques, frère de Jésus, n'est pas l'auteur de la lettre éponyme, mais l'apôtre Jacques, frère de Jean.

 

Je ne vise aucunement les polémiques. Mes conclusions ne sont que les fruits de mes recherches et à partir du moment où j'avais été suffisamment loin dans ma quête, et où "l'infaillibilité" ne serait qu'au prix de re-recherches et vérifications fastidieuses et interminables, peu me chaudait, par exemple, que tel épître de Paul date de 50 ou de 60 – ou même de 2040!

 

Un enfant qui serait capable de lire toutes nos thèses combien différentes y verraient partout également la vérité – quoi qu'il en rejetterait sans doute quelques unes de par leur ton qui lui déplairait, ou par excès d'érudition ou d'utilisation de jargon scientifique: je pense au mot "péricope" (franchement, il y a des mots qui sonnent creux! C'est déjà assez d'"exégétique"!)

 

  Bref!

 

Ces recherches ont eu pour base une remise en question de la datation des évangiles. Il semblait qu'un travail sérieux sur ceux-ci ne pouvait passer que par une étude perspicace des premiers écrits chrétiens supposés: les épîtres. Du moins cela était un passage obligé et un complément sérieux à d'autres investigations. Parallèlement, je me vis acculé à un long travail sur les Actes des Apôtres auquel livre je tentai à partir de tous les indices recueillis à établir sa chronologie – ou ce qui s'en approcherait le plus. C'est de loin le travail le plus long et difficile, mais il devait constituer en quelque sorte le plateau du jeu, le carré de base.

 

  Contrairement à mes pairs, je n'ai pas eu de formation d'exégète, je ne connais ni le grec, ni le latin; aussi ceux qui considèrent que ces formations et connaissances sont indispensables à tout rapport crédible pourront aisément et de manière fort compréhensible mettre en doute la pertinence de ce travail. La sagesse voudrait en revanche qu'on y prête attention si on veut bien aller quelque peu

sur le terrain théologique: "une chose sotte du monde" peut être "sagesse pour Dieu". Mais je ne suis pas plus théologien et n'ai pas de visée théologique, ni par conséquent religieuse.

 

 Est-ce que cela fait de moi un incroyant?

 

 Ne crois-je pas en la réssuscitation comme je disais enfant?

 

 Comment autrement voudrai-je que le lecteur croit en la très Bonne Nouvelle selon Stéfanos?!

 

 En fait, vous l'aurez compris, au sein de même de mon exégèse, j'ai une visée spirituelle.

 

 

 

What i' dit?

 

 Ceci n'est pas un roman. Vous ne trouverez pas de dialogue comme dans l'extrait donné plus haut. Sauf lorsque je citerai dans une section des extraits de Bible bang bingen rapport avec les Évangiles – manière de revisiter des textes sacrés sous un autre jour.

 

 J'ai par ailleurs laissé reposer un long roman en voie d'achèvement et sur un tout autre sujet pour me concentrer sur ce travail. On ne peut pas être au four et au moulin! comme disait ma mère de chez moi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

18 avril 2013

Pour qui j'écris ( et de différentes considérations)

 Pour qui j'écris?

 D'abord pour moi-même, – cela est déjà pas mal et essentiel. Ce travail est important pour moi, sans doute parce que je renoue avec mes racines profondes et aussi parce que j'ai une passion antique pour la recherche biblique.

 

Deuxième question cruciale: Qui est-ce que cela peut intéresser? 

Une poignée de spécialistes, une poignée de passionnés, une poignée de poètes, et une poignée de curieux.

 Il n' y a pas d'inquiétude à avoir pour les poètes, les curieux et certains passionnés – les pas enragés –, mais les spécialistes?

 Comment un tel travail peut être reçu, rien que par eux, aujourd'hui?

 Combien de spécialistes se battent entre eux sur les questions relatives au christianisme primitif? Pour combien y entre dans leur réponse des considérations non scientifiques: religion, politique, et des travers humains: orgueil, mauvaise foi, soif de pouvoir, ego démesuré, etc.?

 Il suffit de tendre trois brins de paille pour qu'on y mette le feu...

 Je ne vous parle pas de tous ceux qui s'en contrefoutent de toutes ces questions – la plupart des humains – qui vivent uniquement dans la matière, la matérialité, l'horizontalité, tels des humains qui n'ont pas accédé à leur dimension spirituelle, divine; – et puis, de toute manière, même sans cela, on n'a pas gôut à tout: les centres d'intérêts sont multiples, le monde est composé de multiples cercles dont certains se croisent, d'autres pas.

 Mais étant donné la nature humaine et son fonctionnement psychique et social, où entre en considération pour chacun son éducation et sa culture, comment échapper à toutes sortes d'amalgames? Moi-même je vois combien dans ma vie je suis sujet à interpréter à tort et à travers de menus faits...

 Aussi, je ne cherche pas (plus) à être compris – pas plus du monde que de ma famille.

 L'artiste que je suis veux parler: Je suis de cette sorte d'hommes qui (je pense) comprend les hommes alors que ceux-ci, pour la plupart, ne les comprennent pas – enfin les plus authentiques: ils ne comprennent pas qu'on ne puisse copier le "réel". Plus un tableau est photographique, plus l'artiste est grand. Voilà comment pensent 70 % des hommes, un siècle après la naissance de Picasso, deux siècles et demi après William Blake: peut-être parce que pour les hommes restés dans la "caverne", il est indispensable que les dieux reconnaissent, par exemple, le renne représenté en peinture sur les parois – si ils veulent manger...; ils n'ont pas séparé le sujet de l'objet de leur prière. L'art est lié à la nourriture – le beau annonce le bon... – et tout le reste n'est que bizarrerie et excentricité.

 Hier, une amie a perçue dans une lettre que je lui avais adressé ce qu'on appelle la "pensée magique" et c'est ce que tout homme a en partage, même les scientifiques.

 La mienne consistatait à dire: si Dieu ne m'a pas offert tel idylle comme femme, c'est qu'il veut me donner une seconde chance avec la femme qui m'a quittée.

 Cela est très intéressant, mais j'ai perdu en chemin l'objet de mon texte.

 Vous trouverez en lien un texte intitulé D'une trinité psychique et des croyances.

 


Ah oui! Pour qui j'écris? Pour toi, tiens-donc!

 

 

 

rupestre 2

 

 

 

17 avril 2013

La Bible est un arbre (ou de la passion de la Bible et son caractère unique)

 

De combien de passionnantes recherches la Bible n'est-elle pas à l'origine! On le comprend aisément en tant que poète:

La Bible est comme un arbre avec toutes ses multiples ramifications et qu'on éffeuille à loisir: les livres sont des branches maîtresses, les chapitres sont les branches secondaires, les versets des brindilles qui renvoient à d'autres branches maîtresses, branches secondaires et brindilles. Les feuilles sont la chlorophylle, la sève élaborée de chaque verset ou ensemble de versets. Les fleurs et les fruits sont la vie même – le sens caché – qu'il faut souvent aller trouver en écho avec d'autres feuilles, – c'est aussi la lecture entre les lignes, les nervures des feuilles.


Arbre Bible

Arbre Bible

feuille d'érable

 

Tout communique. Je dirais qu'aussi la Bible est un peu construite comme un ordinateur et d'un principe semblable à internet (je ne débattrais pas sur la "Bible codée"*)

La Bible est encore un labyrinthe où on peut se perdre gaiement, ou plutôt déambuler en cherchant à tenir le fil rouge dans le cadre d'une étude.

 

 

labyrinthe

 

 

Et quel plaisir de passer de livres en livres, de tourner les pages glacées mais chaudes sous les doigts, de sauter en froissant les pages – je ne vous dis pas l'état de mon exemplaire... – à tel renvoi comme une abeille passe de fleur en fleur – Ah! quel travail d'abeille pour en tirer le meilleur miel et pollen dans ce champ d'ivresse relevée encore (comme un plat épicé) dans le passage d'un livre d'études à un document sur internet, pour revenir aux Écritures, et écrire, écrire... et replonger et s'enivrer de ce divin vin. Je rêvais d'être archéologue, m'y voici! Mais là, nul pillage, ni même méticulosité matérielle pour ne pas qu'un vieux manuscrit devienne poussière au toucher. Seulement méticulosité intellectuelle et spirituelle. Combien il est excitant, dans le cadre de la recherche, d'avoir cet arbre miniature entre les mains! Mais il ne faut pas pour autant le gober à la lettre! Attention à l'usage qu'on en fait...



 

*EXTENSION sur le Code secret:

On pourra par exemple consulter au sujet des révélations du Code secret de la Bible (1997) de Michael Drosnin et ses réfutations: Wikipédia... que je cite:

 Jean-Paul Delahaye, professeur d'informatique à l'Université des sciences et technologie de Lille, chercheur au Laboratoire d'informatique fondamentale du CNRS de Lille, affirme quant à lui que ce livre « est fondé sur une escroquerie à trois étages ». Selon lui, c'est une démonstration du théorème de Borel :

« en prenant un grand nombre de combinaisons de lettres, on trouve des mots connus et même des rapprochements de mots connus où, sans se forcer beaucoup, on réussit à voir le présent et le passé (ce qui permet alors de prétendre y lire l'avenir). »

 

Pour ma part, j'ai commencé par un site catholique (on ne s'étonnera pas qu'ils crient au danger!), et du tout j'en ai compris et retenu ceci:

code secret 2

 Voir aussi (pour mieux comprendre, car je n'ai manifestement pas compris: le Code ne prédit rien...):

"Critique du code secret de la Bible":

 http://www.paperblog.fr/5332280/critique-du-code-secret-de-la-bible/

 "Le soi-disant code de la Bible":

 http://www.apprendre-en-ligne.net/crypto/stegano/bible.html

 

CORRECTION:

code secret 4

 

 

 



 

 

 

 

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Synapses évangéliques - La très Bonne Nouvelle selon Stéfanos
  • Oeuvre en cours écrite par poète immergé dans la Bible de 0 à 22 ans. part exégétiq (enquêt), part morale sans être moralisat (La très Bonne Nouvelle selon Stefanos). Le tout avec humour. Fruit de ms rech. Evgiles, épîtr (ms dat). clés pour chro Actes
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