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Synapses évangéliques - La très Bonne Nouvelle selon Stéfanos
16 avril 2013

Du refuge au chemin de la passion (exaltation, doute, critique)

Face à la "Crise", la Bible – comme l'Art et autres – peut être un refuge autant pour les chrétiens de toute branche que pour les chercheurs, que l'on soit athée ou comme moi croyant sans confession.

 On a le droit chacun à notre univers, notre monde, notre sphère protectrice et exaltante. Cela me fait singulièrement penser aux manuscrits de la Mer Morte... On devrait plutôt dire: les manuscrits de la Mer Salée. Et je pense aussi à ce qu'à dit Jésus-Christ: "Vous êtes le sel de la terre".

 

  Bref, art et recherche ne sont pas que refuges, mais passions. De celles qui lorsqu'elles ne sont pas aveugles et possessives s'avèrent de la manne dans le désert que l'on traverse, et une Terre Promise où coule le lait et le miel. L'esprit en fête, le coeur en joie, le chemin est déjà toute la promesse, toute la récompense, tout le "gâteau": le reste que cerise, – pas dédaignable pour autant, car c'est cette cerise qui joue un rôle de "carotte" et nous fait avancer. La grâce de l'instant présent pleinement vécu "hors du temps" et "hors du monde" est le grand Cadeau, créateur de petits et parfois de grands, – de cadeaux...

 

Je dis qu'indépendamment de la vérité quêtée, – si la destination et le résultat peuvent être douteux ou mauvais, le chemin est bon.

 

En dehors de la Bible, je n'ai guère trouvé d'autre terrain d'enquête à mon goût et similaire sinon dans l'oeuvre mince et dense du poète Arthur Rimbaud, composée principalement de poèmes et de lettres. Mais il n'y a pas commune mesure avec la Bible. Logique, vu déjà l'épaisseur! Mais un Victor Hugo ou même un Nerval (qui m'a fait faire un voyage sur ses traces), deux auteurs plus prolixes que Rimbaud, n'offrent pas de pâture chronologique passionnante. Il n'y a guère de mystère de ce côté-ci. Il faut dire que pour Rimbaud comme pour la Bible, il y a en dehors de l'oeuvre de multiples témoins et sources souvent en opposition. On peut même comparer la famille Rimbaud et son ami Ernest Delahaye au judaïsme et son professeur Georges Izambard et ami Paul et confrère Paul Verlaine au christianisme. Quoique Verlaine se rangerait plus tard du côté judaïsant... De l'oeuvre de Rimbaud, nombreux sont les écrits difficilement datables. Et ranger dans l'ordre chronologique les poèmes des Illuminations est un travail de titan et pour ainsi dire impossible, les indices étant plus faibles et moins nombreux que par exemple dans les épîtres de Écritures grecques chrétiennes. L'iconographie du poète et illustrant son époque est aussi riche, et ajoute à la passion, comme pour la Bible l'archéologie. Ses quelques portraits photographiques incarnent cela, dont une dernière controversée. La passion des rimbaldiens n'est pas moins grande que celle des biblistes, et les divisions ou divergences d'opinions sont légion (peut-être que j'exagère). Et il n'y a pourtant pas dans l'oeuvre du poète ce qu'on appelle des apocryphes, pour semer le trouble ou enrichir – c'est selon – ; il y a eu juste quelques faussaires et canulars qui ont été rapidement dépistés.

Voilà, – mais bénis sont ces textes canonisés ou apocryphes, et bénies les investigations dessus, car ils nous nourrissent et nous occupent passionnément. Nous ne connaissons pas l'ennui "qui avalerait le monde pour en faire un débris". Nous souscrivons aux paroles de Jésus dans l'Évangile selon Thomas:

 

"que celui qui cherche ne cesse de chercher"

 

"jusqu'à ce qu'il trouve"?

 

Et quand on aura trouvé, sera t-on bouleversé, et étant bouleversé, sera t-on émerveillé, et règnera t-on sur le Tout?

 

Et est-ce qu'il n'y a rien de recouvert qui restera sans être dévoilé?

 

Là, je ne répondrais pas, mais dirais seulement qu'il me semble que notre recherche soit une façon de nous "bouleverser" (ou nous émouvoir et passionner), de nous émerveiller et de régner...

 

Non, ne cherchons pas à régner les uns sur les autres, mais à régner en maître sur notre champ d'exploration comme sur nous-même.

 

Admettons que mon travail soit reconnu comme valable, voir magistral, que ferais-je de la gloire sinon de la remettre en l'Esprit dont je suis un transit comme vous et de la distribuer à tous les travaux de mes prédécesseurs et confrères en quête – y compris aux détracteurs et opposants, voyez-vous?

 

Ces derniers me donnent de précieuses choses et quelques fois du fil à retordre. Je me dis que je suis bien naïf sur quelques points. Par exemple que tous les évangiles ne sont pas l'oeuvre d'un auteur unique et qu'ils se sont élaborés au fil du temps avant de trouver une forme définitive. Je me pose la question sur la valeur de mon travail, mais je fais une enquête "enfantine", et, comme je l'ai dit, ma récompense est dans le chemin. Chercher, là est le Royaume. Car, savez-vous, j'ai failli abandonner après avoir lu un inconnu sur internet qui a écrit un long article intitulé: "les mensonges de la Bible". Le ton me dérangeait autant que les "révélations": je le trouvais par trop offensif et dois-je dire "anti Dieu" pour être vrai. Je n'ai pas cherché à vérifier de suite tant c'était déprimant. Mais passé ce gros moment de doute que l'artiste connaît bien et sans quoi on n'avance pas autant que nécessaire – je me suis mis à vérifier point par points et ai repéré quelques erreurs monumentales. C'est comme un autre qui dans un article de dix pages nous démontre que l'Évangile apocryphe dit "aux hébreux et trouvé à Béroïa sous forme de codex a un rapport avec Paul et en particulier avec son Épître aux Hébreux dont la paternité est très discutée par une grande partie des spécialistes. L'auteur, en effet, avance que Paul a adressé son épître à la communauté des Ébionites où est né l'Évangile des Hébreux afin de les convaincre de leur erreur théologique. Mais l'auteur, d'erreur, en a fait une monumentale dans son exposé fort documenté et intéressant par ailleurs. Ce n'est pas moi qui l'ait décelé mais un internaute lui laissant un petit commentaire. Il s'avère qu'il a confondu deux villes portant le même nom: celle qui s'appelle aujourd'hui Alep et celle qui porte le nom actuel de Werria, située en Grèce près de Thessalonique. Il s'agit de celle dont parle les Actes d'Apôtres et sur lequel livre l'auteur de l'étude a cru pouvoir se reposer en prenant l'histoire avec Sopatros comme paramètre concluant. Il y a même une troisième ville antiquement nommée Béroïa ou Bérée (dans la Bible): El-Biré, non loin de Jérusalem, – mais il va de soi que le rapprochement de titre entre l'Évangile aux hébreux et l'Épître aux Hébreux et celui entre la ville où a été trouvé l'apocryphe et la ville mentionnée dans les Actes ont été les deux facteurs d'erreur que tout le monde aurait pu commettre, mais que plus de perspicacité aurait pu éviter. Tout étudiant averti sait que de nombreuses localités portent le même nom. Parfois on peut en compter six dans le bassin méditerranéen touché par l'évangélisation. L'auteur a eu moins de chance qu'il en aurait peut-être eu avec les villes "Antioche" en Syrie et "Antioche de Pisidie" bien distinguées dans les Actes.

 

La découverte de cet article et son démenti, je les ai fait après celle de l'article: "Le gros mensonge de la Bible". Je reviens à lui que je crois avoir largement discrédité. Mais sur le coup, je n'en menait pas large. Je me suis dit: "Où est mon Royaume? Je vais laisser ce "con" le détruire et saper mon travail?"

 

N'étais-je pas rattrapé par l'orgueil?

 

Par chance ou providence, je suis heureusement tombé sur un documentaire passionnant à propos du suaire de Turin et fais un rapprochement intéressant entre la photo vue de la reconstitution du portrait de Jésus en image 3D et un verset de l'Évangile selon Thomas. Eh! Me voilà remonté. Il en faut peu parfois... Peu? Ce qu'on appelle les synchronicités seraient peut-être autant à prendre en considération. Comme les rêves. J'ai eu plusieurs rêves tournant autour des évangiles et des apôtres qui soit m'ont mis sur une piste soit m'ont donné du "punch" pour continuer. Bizarre, non?

 

À part cela, lecteur, mon travail est basé sur une méthode de travail: la mienne, et je trouve mon bonheur dans celui-ci. Alors qu'ai-je à faire de ce qu'on me présente comme faux ou vrai? Bien sûr que moi aussi je cherche à démêler le faux du vrai. Moi aussi je me débats avec la chronologie. Celle-ci est un don du Ciel, parce qu'elle nous a été donnée par le soleil, par la succession des jours et par la durée de base du battement de notre coeur et celle de l'inspir-expir. Chronos peut s'entendre avec Cyclos. Les dates sont un don fait à l'homme quand il fait un travail en rapport. Chronos est traître que si on le prend pour autre qu'un divin jeu ludique, qu'un singe champêtre. Mais aussi, c'est important les repères dans le temps en plus du retour des saisons; ça structure et ça fait des fêtes! Alors béni soit Cyclos (s'il ne chasse pas Chronos tel Diane) et béni soit Chronos (s'il ne dévore pas ses enfants tel Jupiter), et béni soit Aïon, et Kairos! – musique à quatre temps...

Ceci est ma réponse à une amie sur Chronos qu'elle semblait dévaloriser par rapport aux autres temps grecs. C'est à cette même amie à qui je parle franchement que j'ai rendu hommage et dédié ce livre. Et c'est elle qui, un jour que je lui parlais avec passion et enthousiasme de mon travail sur la Bible, a éveillé mon intérêt pour un livre "très vivant" qu'elle avait lu sur le sujet et auquel la description du mien lui faisait penser. Elle m'envoya la référence.

Mais bien-sûr! le classique Renan! Depuis longtemps je m'étais dis qu'il fallait que je le lise. Je suis allé – merci internet! – sur Wikisource, et ai commencé sa lecture. "Très très intéressant, dis-je à mon amie. Et il a vraiment une plume, une plume pas vulgaire mais vulgarisatrice et pédagogique. C'est une pointure! Et il a vu bien des choses, lui le sceptique, et il cite quatre sources évangéliques dont les apocryphes hébraïques comme le Livre d'Énoch. Dire que les manuscrits de la Mer morte n'avaient pas été encore découverts et encore moins ceux gnostiques de Nag-Hammadi : il se serait régalé! mais il pressentait ce fonds, on dirait..."

 Depuis j'ai pris du recul, car il est père du scepticisme. Renan est à l'exégèse biblique ce que Freud est à la psychanalyse: une référence certes incontournable, mais loin d'être absolue. La plus grande erreur de Freud est de s'être focalisé obsessionnellement sur la sexualité et d'avoir occulté la part spirituelle de l'homme, ce que réparera Jung. Exégétiquement parlant, la plus grande erreur de Renan est du même ordre "rationnel". Ces genres d'esprit guères reluisants et exaltants ont tant imprégné notre pensée et notre société, ils ont tant été bu jusqu'à la lie et idolâtrés que je m'étonne à peine qu'on vive une Crise...*

La "Crise"!  qu'est-ce qu'elle vient faire dans cet ouvrage?

 Voir Notre "Crise" qui est sur Terre... (article faisant partie de mon introduction initiale)

 

manuscrits de la manuscrits mer morte

 

 

 

Heureusement qu'existe encore l'humour de Lascaux:

cheval lascaux 2

 

 

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Commentaires
Synapses évangéliques - La très Bonne Nouvelle selon Stéfanos
  • Oeuvre en cours écrite par poète immergé dans la Bible de 0 à 22 ans. part exégétiq (enquêt), part morale sans être moralisat (La très Bonne Nouvelle selon Stefanos). Le tout avec humour. Fruit de ms rech. Evgiles, épîtr (ms dat). clés pour chro Actes
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