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Synapses évangéliques - La très Bonne Nouvelle selon Stéfanos
30 mars 2013

DEUXIÈME GRANDE ENQUÊTE: CHRONOLOGIE DES ACTES D'APÔTRES - Introduction

 

 

2ème grande enquête

 

 

Des Actes aux Lettres

 

 

 

« Mais il n'y a rien de soigneusement caché qui ne soit révélé,

 

et rien de secret qui ne vienne à être connu. »

 

parole de Jésus Christ (dans Luc 12:2)

 

 

 

« ...il n'y a rien de voilé qui ne vienne à être dévoilé,

 

et rien de secret qui ne vienne à être connu. »

 

parole de Jésus Christ (dans Matthieu 10:26)

 

 

 

« Car il n'y a rien de caché

 

si ce n'est pour être mis au jour ;

 

rien ne s'est trouvé soigneusement dissimulé

 

que pour paraître au grand jour »

 

Parole de Jésus-Christ(dans Marc 4:22)

 

 

 

« Connais Celui qui est devant ton visage,

 

et ce qui t'est caché te sera dévoilé :

 

car il n'y a rien de caché qui ne se manifestera 

 

...

 

 … tout est dévoilé à la face du ciel.

 

Il n'y a en effet rien de caché qui ne se manifestera,

 

et il n'y a rien de recouvert

 

qui ne restera sans être dévoilé »

 

Jésus-Christ (dans L'Évangile selon Thomas)

 

 

 

« De même aussi les belles oeuvres sont manifestes publiquement,

 

et celles qui sont autrement, on ne peut les tenir cachées. »

 

Paul dans sa première lettre à Timothée (5:25)

 

 

 

« Aussi, ne jugez rien avant le temps

 

jusqu'à ce que vienne le Seigneur

 

qui mettra en lumière les choses secrètes des ténèbres

 

et manifestera les conseils des coeurs,

 

et alors pour chacun, la louange viendra de Dieu. » 

 

Paul dans sa Première lettre aux Corinthiens (4:5)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CHRONOLOGIE DES  ACTES D'APÔTRES 

 

 

 

 

 

Les premiers pas du christianisme se firent durant les quatre dernières années de l'empereur Tibère sous le règne duquel fut mis à mort Jésus Christ. Au contraire de ses premières années où il se montra pacifique, collaborateur avec les Sénat, diplomatique et excellent administrateur – même si cette sagesse était tempérée par une rigueur excessive par sa volonté de remplir les caisses de l'État, d'où la suppression de fêtes et spectacles... - à partir de l'an 26, la pièce se retourna et Tibère gouverna par la terreur depuis Capri où il vivait retiré : condamnations à mort, exils, meurtres et suicides, – tel était le sort que Rome subissait de celui qui aurait déclaré le célèbre Oderint dum metuant : « Qu'ils me haïssent, pourvu que tous me craignent ! ». Dans ce contexte, Jésus Christ n'aurait pu comme Paul demander le recours à l'empereur – l'eut-il souhaité... Et ses apôtres après sa mort, résurrection et ascension, pouvaient attendre de tout leur coeur le jour du retour du Christ et la fin du monde, ou d'un monde... En attendant, ils avaient été missionnés par lui pour répandre la Bonne Nouvelle (L'Évangile) : celle de la fin du monde ? Non de la Résurrection du Christ, de l'avènement du Royaume de Dieu, et qu'on pouvait avoir foi en Lui, et que cela serait prêché sur toute la Terre. Là, en se penchant sur les paroles de Jésus telles qu'elles nous furent rapportées par l' Évangile écrit par différentes personnes, différents points de vues et témoignages qui ont donné quatre livres canoniques et d'autres apocryphes, on ne peut qu'être frappé par des contradictions : d'une part il ne renversa nullement l'empire romain (du moins durant sa vie), d'autre part il dit : « Le Royaume est en vous » : comment pouvait-il alors annoncer en même temps la fin du monde ? Les apôtres, ne comprenant pas les paroles profondes de Jésus, l'ont-ils projeté sur une surface extérieure, dans des lendemains qui chantent ? Toujours est-il que la bonne nouvelle prêchée par les apôtres judéo-chrétiens se répandra comme une traînée de poudre et prendra un visage nouveau par un homme au destin extraordinaire fondant le christianisme universel. Judéo-chrétiens et chrétiens, oeuvrant ensemble malgré leur schisme doctrinal allaient accomplir la parole de Jésus : La bonne Nouvelle fut prêchée jusqu'aux confins de la Terre avant la fin du siècle...

 

Ce fut la première religion conquérante, qui ne pouvait naître que dans le plus grand empire qui fut au monde né du peuple conquérant par excellence : l'empire Romain ; et chez un peuple se considérant supérieur puisque « élu par Dieu » et qui attendait, le Sauveur, le Messie depuis des siècles : Israël

 

C'est cette conquête et cette plus grand Odyssée depuis celle d'Ulysse que Luc nous raconta dans ses Actes d'Apôtres. On peut dire que ce sont de véritables chroniques, comparables aux livres dits historiques de l'« Ancien Testament » : les deux des Rois et des Chroniques. Mais, les Actes d'Apôtres de Luc qui sont la suite de son Évangile et qui auraient pu figurer dans un seul livre s'en différencient non seulement par la nature des événements, mais par le style. L'auteur a été témoin de la plupart des événements racontés, il a vécu l'épopée en grande part. Et cela se repère. Si des débuts, il semble plus éloigné, à partir du chapitre 13, et surtout du chapitre 15ème, le livre prend des airs de journal de bord. Si Luc n'a pas été témoin oculaire de Jésus, il l'a été de tout ce qui suivit la Pentecôte de l'an 33, s'étant converti sans doute peu après, et il fut un compagnon privilégié de Paul; aussi, dans les Actes, on a souvent l'impression d'un livre composé d'après un journal de bord, comme si Paul, sa propre personne ou l'Esprit lui avait commandé de tenir un journal. Sauf que l'auteur ne dit pas (en grec): « lundi 4 février 56 : on arrive à Chypre. On y passe quatre jours. », etc. (J'invente le fait)

 

Se greffant à cela, on y découvre avec à peine surprise un « nous » pointer, puis disparaître, réapparaître – ainsi trois fois – et qui nous montre que l'auteur est un habile écrivain qui s'inscrit dans une dynamique d'apparition et de disparition mais toujours portée par une même présence. Il tient un fil rouge depuis le début jusqu'à la fin, et la logique se déroule inéluctablement. C'est un livre à étapes. C'est un livre très dense. Il ne brode guère. On peine à faire un synopsis tant les événements et le tissu narratif sont serrés. Et pourtant le récit est vivant et emporte le lecteur dans le sillage de ses voyages. On a dit de Jules Verne : « Quel style ! Que des substantifs ! » Que cela soit flatteur ou ironique, on pourrait dire quelque chose du même ordre avec les Actes, car les noms de lieux et de personnages sont nombreux, les mots sont des plus simples, comme dans toute la Bible d'ailleurs, et dans cette simplicité réside une part de sa force et de son universalité ; les tournures sont des plus rébarbatives : les «or, ... » de la Bible – une transition un peu tombée en désuétude – ne se comptent plus... mais ne valent-ils pas de l'or ? Du moins en français ! Donc Luc se trouve dans la continuité des plus grands narrateurs bibliques, tout en innovant – et comment pourrait-il en être autrement avec la nouvelle religion qu'il porte en lui, dont il se fait le plus grand messager et aussi mémorialiste. Car que ce soit pour son Évangile ou ces Actes, le fond de l'histoire et son contexte revêt une place primordiale – l'un ne va pas sans l'autre. On n'est plus dans les temps homériques, on n'est pas non plus dans le temps historique à la romaine, on est dans un entre-deux. Ses acteurs sont à la fois dans le monde et en dehors. Le credo christique : « Vous ne faites pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde » marquera ses disciples à jamais, et dans la foulée le monde. Ulysse allait à la rencontre des dieux et des hommes, mais était de son temps – même s'il était par nature nomade et solitaire ; les chrétiens vont à la rencontre de Dieu et des hommes, mais ne sont pas de leur temps. Dans une farouche opposition au monde païen, ils vont y faire pourtant une percée fatale. Ulysse est un mythe qui ne doit sa célébrité qu'à ses aventures ; le Christ et ses disciples sont une réalité faisant parler un mythe. Et ils le font résonner dans le monde entier. Aussi, dans les Actes d'Apôtres on ne verra pas un héros au milieu de cyclopes et toutes sortes de créatures fantastiques : on y verra des hommes ordinaires d'une foi fantastique et aveugle au milieu de créatures souvent sans oreilles. Ils partagent avec les Cyniques grecs la même verve dénonciatrice, mais ils ne sont pas provocateurs – leur message l'est assez comme cela : ils ne vont pas se masturber en public... – d'ailleurs, ils honnissent la chair. Et pour cela, davantage sont-ils en lutte contre elle, et Paul – véritable Homo Sexus refoulé – y va moitié de confessions... (Romains 7:13-25). Quel prix a le combat du Christ ! Quelle culpabilité n'a t-il pas drainé avec lui ? Mais là n'est pas notre propos.

 

Gardons le cap sur les Actes, car assurément, quel beau livre d'aventures plein de péripéties et de rythme ! La mer y infuse même son poème houleux tandis que les embruns du livre nous arrosent de la réalité marine. On y marche énormément – pas sur la mer comme Jésus, mais sur la terre ferme : des milliers de kilomètres en à peine 100 pages. Terre et mer se les partagent. Pourtant la mer n'apparaît qu'à la moitié du volume. Tout est dosé pour donner plus d'éclat dans une page marine d'anthologie, digne des romans de Jules Verne. Luc est ainsi, il est économe, et soudain il vous emporte dans une page enlevée. On reconnaît en Luc un connaisseur de la mer, où quelqu'un qui l'a éprouvée, comme un Turner réchappé miraculeusement d'une tempête et qui restitue en sensation son expérience cosmique dans des tableaux d'une lumière éblouissante jusqu'au vertige. Je ne veux pas comparer l'écrivain à ce peintre, mais on peut dire que Luc lâche parfois les écluses, et au bon moment, et que la lumière qui jaillit en est d'autant plus forte et fait d'autant plus d'impression – symbole du Christ en gloire jaillissant du tombeau comme dans un tableau de Grünewald – encore un autre peintre !...

 

Cependant, c'est le poète qui là parle, et les Actes d'Apôtres risque de décevoir si on s'imagine plus qu'il ne faut.

 

 

 

 

 

Que dire de plus en présentation générale ? Il me faut à présent aborder les Actes avec méthode et traiter point par point toute la matière à traiter. Et ce sera long, privé du pouvoir de résumer en quelques lignes. Je serai même contraint de me répéter un peu. Mais la répétition est jusqu'à un certain point inévitable et chose précieuse si utilisée à bon escient et dosée. D'autre part chaque sous-chapitre sera plus ou moins long en raison de la quantité de matière à traiter.

 

On commencera par éclairer des mots pointilleux : celui de « judéo-chrétien » et de « chrétiens », puis on circulera dans la logique du livre en ayant en main son fil rouge. Cela fait, on s'embarquera dans la chronologie – la partie la plus excitante et celle qui apportera de toutes autres conclusions que les dates avancées aujourd'hui. Ensuite, et seulement ensuite, alors que cette partie semblerait devoir primer sur l'établissement de la chronologie, on abordera la fiabilité de Luc à laquelle se rattache l'historicité des Actes. Enfin, après ce déjà long voyage on élucidera quelques autres points discutés, obscurs comme le voyage de Paul en Arabie et l'on finira par quelques prolongements dans la comparaison des Actes d'apôtres avec le livre apocrypheActes de Paul.

 

Quel programme !

 

Mais avant de commencer, précisons que tout cela s'intègre dans le travail sur la datation des 27 livres canoniques composant les Écritures grecques chrétiennes, et en particulier ceux des évangiles qui a été ma quête du départ et restera ma quête jusqu'à la fin.

 

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Commentaires
Synapses évangéliques - La très Bonne Nouvelle selon Stéfanos
  • Oeuvre en cours écrite par poète immergé dans la Bible de 0 à 22 ans. part exégétiq (enquêt), part morale sans être moralisat (La très Bonne Nouvelle selon Stefanos). Le tout avec humour. Fruit de ms rech. Evgiles, épîtr (ms dat). clés pour chro Actes
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